Des cellule souches embryonnaires (ES) ont été utilisées pour la première fois pour recréer la thyroïde d'une souris qui n'en avait pas, ce qui ouvre de nouvelles perspectives pour l'utilisation thérapeutique de ces puissantes cellules «pluripotentes».

À l'Université libre de Bruxelles (ULB), l'équipe de Sabine Costagliola (Institut de Recherche Interdisciplinaire en Biologie Humaine et Moléculaire - IRIBHM) a été «capable de générer la première thyroïde in vitro», a expliqué à l'AFP Francesco Antonica, un des membres de l'équipe.

«Pour réaliser cela, nous avons utilisé des cellules souches pluripotentes et leur capacité naturelle à se différencier dans les différents types de cellules qui composent un corps vivant», a-t-il ajouté.

Après avoir testé plusieurs approches, le groupe a mis au point la «procédure correcte» pour transformer les cellule souches en «tissu thyroïdien producteur d'hormone» comme une thyroïde à l'état naturel.

Plus intéressant encore, ce tissu créé in vitro a été implanté avec succès sur une souris qui n'avait pas de thyroïde. La greffe a été capable de produire des hormones thyroïdiennes «d'une façon prolongée, efficace et régulée» si bien que la souris a été guéri de son hypothyroïdie, selon Francesco Antonica.

Chez l'homme, l'espoir est de pouvoir «fabriquer» une thyroïde à partir de cellules souches pour traiter les problèmes hormonaux liés au mauvais développement de cette glande située à la base du cou.

Les hormones thyroïdiennes exercent une activité stimulatrice importante pour l'organisme et sont essentielles à la croissance et maturation du squelette et du système nerveux.