(Beyrouth) L’armée israélienne a annoncé lundi que quatre soldats avaient été blessés en territoire libanais après que le Hezbollah a affirmé avoir activé des « engins explosifs » au passage de soldats israéliens ayant traversé la frontière.

C’est la première fois que le Hezbollah pro-iranien, qui échange quotidiennement des tirs avec Israël depuis le début de la guerre à Gaza il y a plus de six mois, annonce une telle opération.

« Nous confirmons que l’incident s’est produit à l’intérieur du Liban », a déclaré à l’AFP un porte-parole de l’armée israélienne.

Plus tôt lundi, l’armée avait seulement fait état de quatre militaires visés par une explosion d’origine inconnue « dans la zone de la frontière nord », précisant que l’un d’eux a été grièvement atteint.

Le Hezbollah a pour sa part expliqué avoir « placé des charges dans la zone de Tal Ismaïl », près de la frontière israélienne, qui ont explosé après que les soldats israéliens « ont traversé la frontière ».

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, des échanges de tirs opposent quotidiennement l’armée israélienne au Hezbollah, qui affirme soutenir son allié, le mouvement islamiste palestinien.  

L’attaque du Hezbollah intervient à la suite d’un pic de tension ce week-end.

Dans la nuit de samedi à dimanche, l’Iran a lancé une attaque inédite contre Israël à l’aide de drones et de missiles, en réponse à une frappe sur son consulat à Damas, attribuée à Israël.  

Au même moment, le Hezbollah a annoncé avoir lancé deux salves de roquettes Katioucha sur des positions militaires israéliennes situées dans le Golan syrien occupé par Israël. Israël a de son côté mené plusieurs frappes en territoire libanais.

Depuis le début de la guerre à Gaza, les échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah ont fait 364 morts côté libanais, essentiellement des combattants du Hezbollah, mais également quelque 70 civils, selon un décompte de l’AFP.

Dans le nord d’Israël, dix soldats et huit civils ont été tués d’après l’armée. Des dizaines de milliers d’habitants ont dû fuir la zone de part et d’autre de la frontière.