(Washington) Les États-Unis ont annoncé mercredi des sanctions avec le Qatar contre un réseau de « financiers » du mouvement chiite libanais Hezbollah, allié de l’Iran, présentées comme l’une des mesures antiterroristes conjointes « les plus significatives » prises avec les pays du Golfe.

Sept ressortissants de monarchies du Golfe, ainsi qu’une entreprise qatarie, ont été inscrits sur la liste noire des « terroristes » par le Trésor américain en tant que membres présumés d’un « réseau de financement » du Hezbollah, lui-même considéré comme une « organisation terroriste » par Washington.

Concrètement, leurs éventuels avoirs aux États-Unis sont gelés et l’accès au système financier américain leur est barré.

Doha a pris des mesures similaires.

Parmi les personnes ciblées, les Qataris Ali Reda Hassan al-Banaï et Ali Reda al-Qassabi Lari sont accusés par le Trésor d’avoir « envoyé des dizaines de millions de dollars » au Hezbollah.

Ces sanctions sont « l’une des mesures conjointes les plus significatives que nous ayons pris avec un partenaire membre du Conseil de coopération du Golfe », et « soulignent notre vaste coopération bilatérale pour contrer le financement du terrorisme », a déclaré le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken dans un communiqué.

Les autres pays du Golfe, et parfois aussi les États-Unis, ont accusé par le passé le Qatar d’être trop proche de l’Iran voire de soutenir des mouvements islamistes. Mais sous la pression de Washington, soucieux de former un front anti-Téhéran, Doha a finalement fait la paix avec ses puissants voisins, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.

Et les États-Unis se sont de plus en plus rapprochés de cet allié qui s’est révélé incontournable au moment de quitter l’Afghanistan.