La Russie a été le théâtre de nombreux attentats meurtriers depuis la fin des années 1990, la plupart attribués à des groupes rebelles séparatistes, certains revendiqués.

Moscou – septembre 1999

Au petit matin, une charge de 300 kg de TNT souffle un immeuble de huit étages dans le sud de la capitale, tuant dans leur sommeil près de 120 habitants, quelques jours à peine après que 90 personnes eurent trouvé la mort lors d’un évènement semblable. Les attaques ont été attribuées par les autorités aux « terroristes tchétchènes » et ont servi de prélude au déclenchement, en octobre 1999, du deuxième conflit russo-tchétchène.

Théâtre de la Doubrovka – octobre 2002

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Une femme se recueille lors d’une cérémonie à Moscou à la mémoire des victimes de la prise d’otages au théâtre de la Doubrovka.

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Évacuation des victimes au théâtre de la Doubrovka, en octobre 2002

En marge de la présentation d’une comédie musicale, des terroristes tchétchènes réclamant la fin de la guerre menée contre eux dans la région sécessionniste font 900 otages dans un théâtre à Moscou. Plus de 130 otages périront, la plupart en raison de l’utilisation d’un gaz toxique par les forces spéciales lors de l’opération de sauvetage.

École de Beslan – septembre 2004

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Les corps des victimes de la prise d’otages dans une école de Beslan reposent devant l’établissement.

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Une mère pleure sur la tombe de son fils, une des victimes de la prise d’otages dans une école de Beslan.

Un commando d’une trentaine de membres, en majorité des Tchétchènes, fait plus d’un millier d’otages, dont des centaines d’élèves, dans une école de Beslan, en Ossétie du Nord, une région du sud de la Russie. Au terme d’un assaut sanglant des forces de l’ordre, tous les assaillants sauf un seront tués, mais également 400 otages.

Train Nevsky Express – novembre 2009

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Des policiers parcourent avec des chiens renifleurs le quai d’une gare au lendemain de l’explosion à bord du Nevsky Express, en novembre 2009.

Une bombe explose à bord d’un train de passagers à grande vitesse reliant Moscou à Saint-Pétersbourg, tuant 28 personnes et faisant plus de 130 blessés. Huit suspects soupçonnés d’être des rebelles ayant participé à l’attentat ont ensuite été tués dans une opération spéciale en Ingouchie, avaient indiqué les forces spéciales russes à l’époque.

Métro de Moscou – mars 2010

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Évacuation du métro de Moscou après les attentats-suicides de mars 2010

Deux femmes kamikazes originaires du Daguestan, une région à majorité musulmane du Caucase, déclenchent leurs ceintures d’explosifs dans deux stations de métro fréquentées du centre de la capitale russe. L’attentat fait 39 morts et 90 blessés.

Aéroport de Domodedovo – janvier 2011

Un homme déclenche un engin explosif dans le hall bondé des arrivées de cet aéroport considéré comme le plus important des trois que compte Moscou, faisant au moins 36 morts et 150 blessés. Une autre attaque est revendiquée par un groupe rebelle islamiste prônant la création d’un califat regroupant les républiques russes du Caucase du Nord.

Volgograd – décembre 2013

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Site de l’explosion d’un autobus à Volgograd en décembre 2013

Deux explosions en deux jours – dans une gare puis dans un autobus – font 34 morts dans cette ville de Russie située à 650 kilomètres du site des Jeux olympiques d’hiver 2014, prévus dans quelques semaines. Deux frères qui auraient aidé les kamikazes à se rendre à Volgograd seront plus tard interpellés au Daguestan.

Avec l’Agence France-Presse