(Londres) L’ancien premier ministre britannique Boris Johnson témoignera le 22 mars devant la commission d’enquête parlementaire à propos des fêtes tenues à Downing Street pendant la pandémie en violation des règles anticovid, qui mettent en péril son avenir politique, a annoncé mardi la commission.

Poussé à la démission cet été par une succession de scandales, au premier rang desquels le « partygate », Boris Johnson est sous le coup d’une enquête qui, si elle conclut que l’ancien chef du gouvernement a trompé le Parlement, risque de lui coûter son siège de député.

L’enquête doit déterminer si Boris Johnson a menti à la Chambre des communes, notamment lorsqu’il a affirmé devant les députés en décembre 2021 que « les règles ont tout le temps été respectées ».

Dans un rapport intermédiaire publié le 3 mars, où elle détaillait les explications qu’elle entend obtenir de la part de l’ex-premier ministre, la commission soulignait que les éléments qu’elle a recueillis « suggèrent fortement » que les violations des règles anticovid devaient être « évidentes » pour Boris Johnson.

Ce dernier avait répondu qu’il n’y avait « aucune preuve dans le rapport » qu’il ait « en connaissance de cause » trompé le Parlement.

« J’ai cru qu’implicitement, ces évènements [qui ont eu lieu à Downing Street] étaient dans les règles, et personne ne m’a dit le contraire, que ce soit avant ou après », s’était défendu Boris Johnson un peu plus tard dans un entretien à des chaînes de télévision.

Après le passage éclair de Liz Truss à Downing Street, Boris Johnson avait finalement renoncé à briguer de nouveau le pouvoir, laissant la voie libre à Rishi Sunak.