(Antakya) Quatre nouveaux rescapés, dont un adolescent de 14 ans, ont été sortis des décombres d’Antakya, dans le sud de la Turquie, plus de 260 heures après le séisme qui a dévasté la région, ont rapporté vendredi les autorités turques et la presse.

Hakan Yasinoglu, âgé de 45 ans selon la chaine privée NTV, a été retrouvé au douzième jour de la catastrophe et 278 heures après le tremblement de terre, dans les ruines de la province d’Hatay située à proximité de la frontière syrienne, qui abrite notamment la ville d’Antakya complètement ravagée.

Le survivant a été extrait d’une montagne de débris, selon un vidéo partagée par le maire (d’opposition) d’Istanbul Ekrem Imamoglu, qui a dépêché des équipes de secours de la municipalité dans les zones sinistrées.

Mustafa, 33 ans, et Mehmet, 26 ans, ont aussi été sauvés « 261 heures » après le tremblement de terre, a annoncé sur Twitter le ministre de la Santé Fahrettin Koca.

La chaîne de télévision CNN Türk les a respectivement présentés comme Mustafa Avci et Mehmet Ali Sakiroglu.

Juste avant, à la « 260e heure », un garçon de 14 ans a été également extrait des ruines de son immeuble dans le centre d’Antakya « après d’intenses efforts », a rapporté le ministre.

M. Koca précise que l’adolescent prénommé Osman a subi « une intervention » dans un hôpital de la province, sans en préciser la gravité, mais il apparaît conscient sur la photo.

Selon l’agence de presse DHA, les deux hommes, Mehmet et Mustafa se trouvaient dans les décombres du même bâtiment, dans le centre d’Antakya, quand ils ont été découverts par les secours.

Le ministre indique qu’ils ont été aussitôt emmenés à l’hôpital.

« Notre frère Mustafa s’est souvenu du numéro de téléphone d’un proche qu’il a pu appeler », raconte le ministre qui diffuse une courte vidéo également.

On y entend le jeune homme demander : « Est-ce que ma mère va bien ? » et afficher un large sourire quand son interlocuteur, en pleurs, lui répond : « Tout le monde va bien ! ».

Le dernier bilan officiel du séisme de magnitude 7,8 qui a frappé la Turquie et la Syrie le 6 février à 4 h du matin (20 h heure de l’Est) dépasse les 41 000 morts.

Les derniers survivants découverts par les secouristes, alors que les recherches cessent peu à peu, l’ont tous été dans la province d’Hatay, autour d’Antakya, à proximité de la frontière syrienne.

Les chances de survies semblent désormais plus faibles, plus au nord, autour de l’épicentre du séisme dans les régions montagneuses comme Kahramanmaras, et même enneigées d’Elbistan et Adiyaman, où le thermomètre est descendu la nuit jusqu’à -15 °C, ont constaté les équipes de l’AFP.