(Washington) Le chef de la diplomatie britannique a dit mardi voir des « améliorations » dans les discussions avec l’Union européenne sur les contrôles post-Brexit en Irlande du Nord, province britannique paralysée par une crise politique.

« Les discussions se déroulent dans la bonne foi, de façon très discrète et cette discrétion, je crois, nous a aidé à réaliser de vraies améliorations », a déclaré James Cleverly devant un centre de recherches à Washington.

« Nous voulons obtenir un résultat aussi rapidement que possible », a-t-il ajouté tout en déclinant tout pronostic sur l’issue des discussions.

Négocié en même temps que le traité de Brexit, le protocole nord-irlandais maintient de fait l’Irlande du Nord, qui dispose de la seule frontière terrestre britannique avec l’UE, dans le marché unique européen.

Le texte vise à la fois à préserver l’accord de paix de 1998, qui a mis fin à trois décennies de conflit sanglant, en évitant le retour d’une frontière dure, et à protéger l’intégrité du marché unique européen.

Mais les unionistes du DUP (Parti unioniste démocrate), voient dans les contrôles sur les marchandises en provenance de Grande-Bretagne une menace sur la place de l’Irlande du Nord au sein du Royaume-Uni, et boycottent de ce fait les institutions locales.

Ils exigent a minima de profondes modifications au protocole nord-irlandais.

M. Cleverly s’est entretenu à ce sujet plus tard mardi avec son homologue américain Antony Blinken, qui a fait part du « soutien sans équivoque » des États-Unis à l’accord dit du Vendredi saint.

L’accord « ces 25 dernières années a été fondamental pour préserver la paix, la stabilité et la prospérité du peuple nord-irlandais », a déclaré M. Blinken lors d’une conférence de presse conjointe.

« Les États-Unis estiment qu’il doit y avoir un règlement négocié sur la mise en œuvre du protocole nord-irlandais qui soit acceptable pour toutes les parties et nous sommes encouragés du fait qu’au cours des derniers jours, le Royaume-Uni et l’Union européenne ont réalisé des progrès substantiels », a-t-il ajouté.

Les discussions visent « à s’assurer qu’une partie de mon pays soit à même de jouer un rôle significatif pour mon pays. L’Irlande du Nord fait partie du Royaume-Uni », a déclaré le haut diplomate britannique.