(Washington) L’Ukraine a donné des « assurances » aux États-Unis pour garantir qu’elle n’utiliserait pas les nouveaux systèmes de missiles promis par Washington pour viser des cibles en Russie, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.

« C’est la Russie qui attaque l’Ukraine, pas l’inverse. Pour être clair, la meilleure manière d’éviter une escalade est que la Russie mette fin à l’agression et à la guerre qu’elle a lancées », a-t-il dit devant la presse, en réponse aux accusations de Moscou critiquant la fourniture de ces nouvelles armes américaines.

« Cela pourrait se terminer demain, si la Russie mettait fin à son agression », mais « nous ne voyons aucun signe allant dans cette direction à ce stade », a-t-il estimé aux côtés du secrétaire général de l’ONU Jens Stoltenberg à Washington.

Dès lors, le secrétaire d’État a précisé s’attendre à ce que le conflit dure encore « de nombreux mois ».

« Et tant qu’il dure, nous voulons nous assurer que l’Ukraine a en main ce dont elle a besoin pour se défendre et nous voulons nous assurer que la Russie ressent une pression forte de la part d’un maximum de pays », a affirmé Antony Blinken

« S’agissant des systèmes d’armement que nous fournissons, les Ukrainiens nous ont donné des assurances qu’ils n’utiliseront pas ces systèmes contre des cibles en territoire russe », a-t-il ajouté.

Le président américain Joe Biden a annoncé mardi que les États-Unis allaient « fournir aux Ukrainiens des systèmes de missiles plus avancés et des munitions qui leur permettront de toucher plus précisément des objectifs clés sur le champ de bataille en Ukraine ». Mais, soucieux de ne pas apparaître comme un cobelligérant de Kyiv, ni prendre le risque d’une confrontation directe entre Washington et Moscou, il a aussi assuré ne pas donner « à l’Ukraine les moyens de frapper en dehors de ses frontières ».

Le Kremlin a néanmoins accusé mercredi Washington de « jeter de l’huile sur le feu ».

« De telles livraisons n’encouragent pas les dirigeants ukrainiens à vouloir relancer les négociations de paix », a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.