(Ljubljana) Le bilan après l’explosion survenue jeudi dans une usine chimique en Slovénie a été ramené à cinq morts après le démenti vendredi par l’hôpital d’informations faisant état d’un sixième décès.

Plusieurs médias locaux, dont la radio publique et l’agence de presse STA, avaient fait état de la mort d’un des deux ouvriers souffrant de graves brûlures, en citant le chef de la brigade des pompiers et la direction de l’établissement.  

Mais dans un communiqué, la clinique de Ljubljana où ils sont traités a affirmé que les deux hommes étaient toujours en vie bien que l’un soit « dans un état extrêmement critique ».

L’accident, le pire jamais connu par ce petit pays issu de l’ex-Yougoslavie depuis son indépendance en 1991, s’est produit jeudi en début de matinée dans l’usine du groupe slovène Melamin situé en plein centre de Kocejve (sud-est), à 60 km de la capitale Ljubljana.

PHOTO ALES KOCJAN, AGENCE FRANCE-PRESSE

D’après les premiers éléments, une citerne a explosé au moment du déchargement de produits chimiques, déclenchant un incendie.

Un ouvrier et « quatre travailleurs extérieurs » ont péri dans le drame, avait annoncé jeudi le directeur de l’usine, Srecko Stefanic. La puissance de l’explosion « ne leur a laissé aucune chance de survie », a-t-il dit, visiblement sous le choc.

Outre les deux employés grièvement touchés, quatre autres ont été blessés.

L’accident a été « causé par une erreur humaine », a affirmé le responsable de l’usine, qui a refusé de donner davantage de détails tant que l’enquête n’était pas terminée.

Les autorités locales avaient initialement demandé aux riverains de ne pas sortir de chez eux et de fermer leurs fenêtres par crainte d’émanations toxiques, dans cette commune de 8600 habitants.

Les mesures de précaution ont été levées jeudi après-midi alors qu’aucun impact sur l’environnement n’a été constaté, selon la direction de l’établissement.

Le centre-ville a été rouvert à la circulation après que les pompiers ont nettoyé les débris provoqués par l’explosion, qui a soufflé les verres des bâtiments alentour.

Des photos montraient des colonnes de fumée noire s’échappant de l’usine, qui fabrique des résines pour les secteurs du papier, de la construction, du bois et des peintures ainsi que des papiers décoratifs pour l’industrie du meuble, selon le site internet de la compagnie.  

Fondée en 1954, elle emploie près de 200 employés.