(Paris) La France appelle l’Union européenne à mobiliser avant l’été les milliards d’euros nécessaires à la mise au point de vaccins anti-COVID-19 de deuxième génération s’ils ne veulent pas se retrouver une nouvelle fois à la traîne sur la scène internationale.

« On serait bien inspiré qu’il y ait dans les semaines qui viennent […] une forme de conférence européenne où on mette des moyens financiers rapides », a déclaré le secrétaire d’État français aux Affaires européennes Clément Beaune.

« Il me semble qu’avant l’été, il faut qu’on ait pris une initiative de cette nature », a-t-il insisté devant la Commission des Affaires européennes du Sénat.

« Nous devons mettre beaucoup d’argent sur la table pour cette deuxième génération (..) probablement plusieurs milliards d’euros au minimum », a estimé Clément Beaune, en rappelant que les États-Unis avaient dépensé 14 milliards de dollars au niveau fédéral pour la dernière étape de réalisation des vaccins de première génération.

Ceux de deuxième génération visent à faire face à d’autres variants du coronavirus, potentiellement plus contagieux et résistants.

L’UE dispose de « quelques poches de financement », a relevé Clément Beaune en citant le « nouveau budget de Santé de cinq milliards d’euros » et un budget de recherche de « près de 100 milliards ». Il faut mobiliser aussi les moyens nationaux, a-t-il dit.

L’UE a pâti de ses difficultés à développer et produire la première génération de vaccins, qui ont plombé sa campagne de vaccination, à la différence des États-Unis et du Royaume-Uni.