(Varsovie) La mairie de Varsovie a indiqué mercredi que ses hôpitaux manquaient de respirateurs pour les malades de la COVID-19, au moment où le pays, dont le taux de vaccination est l’un des plus faibles de l’UE, lutte contre une vague importante de nouvelles infections.

« Selon les données que nous avons reçues aujourd’hui, il n’y avait pas un seul respirateur de libre », a déclaré à l’AFP la porte-parole adjointe de la mairie de Varsovie, Marzena Wojewodzka. « C’est bien sûr un signe inquiétant. »

Nous constatons aussi que la plupart de ces patients ne sont pas vaccinés.

La porte-parole adjointe de la mairie de Varsovie, Marzena Wojewodzka

Mme Wojewodzka a indiqué que neuf respirateurs ont dû être empruntés à d’autres services, car les 104 disponibles pour les malades de la COVID-19 ne suffisaient pas.   

Elle a précisé qu’elle ne parlait que des hôpitaux municipaux, ne disposant pas de données relatives aux établissements universitaires ou gouvernementaux situés dans la capitale.   

La Pologne est actuellement le 20e pays le plus touché au monde en matière de contaminations à la COVIID-19 par rapport à sa population, selon le décompte de l’AFP, avec un taux de 433,3 cas pour 100 000 personnes au cours de la semaine dernière.  

Le ministère de la Santé a fait état mercredi de 28 542 nouveaux dans ce pays de 38 millions d’habitants. Il a signalé 592 nouveaux décès.  

Le gouvernement a annoncé mardi de nouvelles restrictions, avec des jauges plus strictes dans la restauration, l’hôtellerie, les transports et les églises, ainsi que la fermeture de discothèques et clubs, à compter du 15 décembre.

Les voyageurs (hors zone Schengen) arrivant en Pologne seront obligés de se faire tester contre la COVID-19 24 heures avant leur entrée dans le pays.

Dans les transports publics, la jauge sera autorisée à 75 % des capacités.  

La Pologne prévoit de rendre la vaccination contre la COVID-19 obligatoire pour le personnel de santé, les enseignants et les membres des forces de l’ordre, à partir du 1er mars.

Le gouvernement populiste nationaliste polonais s’est jusqu’à présent montré très prudent à l’idée de suivre les autres pays européens qui ont adopté les certificats de vaccination ou les vaccinations obligatoires.  

L’hésitation à se faire vacciner est très forte en Pologne : seulement 54 % environ de la population est entièrement vaccinée.  

Une grande partie de l’opposition et le milieu médical demandent au gouvernement des mesures plus strictes contre la pandémie.