(Stockholm) La nouvelle cheffe des sociaux-démocrates suédois Magdalena Andersson a été chargée jeudi de s’assurer le soutien du Parlement pour devenir la première femme à diriger le gouvernement en Suède, au lendemain de la démission du premier ministre Stefan Löfven.

Comme prévu, le président du Parlement Andreas Norlén l’a désignée après avoir consulté les chefs des partis, pour permettre la passation de pouvoir entre les deux sociaux-démocrates.

L’actuelle ministre des Finances a jusqu’à mardi matin pour soumettre son rapport final-ou demander un délai supplémentaire pour tenter de trouver suffisamment de soutiens afin de former un gouvernement.

Si Mme Andersson parvenait d’ici à mardi à réunir suffisamment de soutiens, sa désignation pourrait être soumise au vote des parlementaires dès le 18 novembre, a précisé M. Norlén.

Pour être investie par le Parlement, cette économiste de 54 ans doit s’assurer l’appui de ses alliés écologistes, mais aussi de deux partis aux intérêts souvent divergents : le parti de Gauche et le parti du Centre.

Peu avant l’annonce de la démission de Stefan Löfven mercredi, la cheffe de file des centristes, Annie Lööf, avait affirmé que son parti ne voterait pas contre Magdalena Andersson, après un accord trouvé avec les sociaux-démocrates et les écologistes.

Magdalena Andersson a fait savoir jeudi qu’elle allait entamer des discussions avec la dirigeante du parti de Gauche, Nooshi Dadgostar.

Celle-ci demande notamment une hausse des retraites.

Pour pouvoir devenir premier ministre en Suède, un candidat doit ne pas être rejeté par la majorité absolue (175 sièges sur 349) au Parlement.

Dans le cas où il essuie quatre échecs dans ses tentatives de former une majorité, des élections anticipées sont convoquées dans les trois mois.

Après sept ans au pouvoir, Stefan Löfven, fragilisé par une crise politique au début de l’été, avait annoncé en août qu’il quitterait son poste en novembre, à moins d’un an du scrutin de septembre 2022.

Ce dernier s’annonce disputé, selon les sondages.

Le parti social-démocrate, le premier parti de Suède depuis des décennies, devra contrer le parti conservateur des Modérés. Ce dernier s’est rapproché du parti anti-immigration des Démocrates de Suède (SD) et est désormais prêt à gouverner avec son appui au Parlement.