(Moscou) La Russie a enregistré 44 265 décès liés à la COVID-19 en septembre, a annoncé vendredi l’agence des statistiques Rosstat, un chiffre presque deux fois supérieur à celui établi par le gouvernement pendant la même période.

Le bilan total de la pandémie en Russie s’établissait à près de 450 000 morts fin septembre, selon Rosstat, qui a une définition plus large des décès liés au virus.

D’après ce bilan, la Russie est le quatrième pays le plus meurtri au monde, après les États-Unis, le Brésil et l’Inde.

Le décompte du gouvernement, qui repose sur une définition très restrictive des décès, a lui fait état de 24 031 morts dus à la pandémie en septembre. En tout, selon cette source, 236 220 personnes sont mortes de la COVID-19 en Russie depuis le début de l’épidémie, soit environ moitié moins que celui établi par Rosstat.  

Le mois le plus meurtrier depuis le début de la pandémie en Russie a été juillet de cette année, avec 50 421 morts selon Rosstat.

Depuis la fin de l’été, la Russie ne cesse de battre ses records de morts et de contaminations quotidiennes, alors qu’à peine un tiers de la population, méfiante, est complètement vaccinée.  

Après un confinement strict au printemps 2020, les autorités ont refusé de reconfiner, malgré de nouvelles vagues épidémiques, afin de limiter les pertes économiques.

Jeudi, les pouvoirs publics se sont toutefois résignés à fermer pour onze jours à Moscou les services « non essentiels » (restaurants, lieux de loisir, magasins non alimentaires) pour tenter d’endiguer le virus.

A l’échelle nationale, le président Vladimir Poutine a ordonné une semaine chômée du 30 octobre au 7 novembre pour limiter l’hécatombe.