(Londres) La première ministre écossaise Nicola Sturgeon a réitéré mardi son engagement à organiser un nouveau référendum sur l’indépendance de l’Écosse avant la fin de 2023, malgré la forte opposition de Londres.  

« Alors que nous sortons de la pandémie, des choix doivent suivre qui façonneront notre économie et notre société pour les décennies à venir », a déclaré la dirigeant indépendantiste du SNP en présentant aux députés écossais le programme de son gouvernement pour l’année à venir.  

« Si la COVID-19 le permet », a poursuivi Nicola Sturgeon, l’objectif est de tenir un référendum d’autodétermination « dans la première moitié de cette législature, avant fin 2023 ».  

Pour que les électeurs votent « de manière pleinement informée », elle a précisé que son gouvernement allait reprendre « les travaux sur le prospectus détaillé qui guidera cette décision ».

Le premier ministre britannique Boris Johnson, seul à même d’autoriser ce référendum, s’y oppose fermement, estimant qu’une telle consultation, déjà organisée en 2014 et marquée par la victoire à 55 % du maintien dans le Royaume-Uni, ne pouvait se produire « qu’une fois par génération ».

Son ministre Michael Gove, chargé de coordonner l’action du gouvernement, a lui écarté toute nouvelle consultation avant les prochaines législatives, prévues en 2024.

Mais le SNP, qui a conclu en août un accord de partage du pouvoir avec les Verts pro-indépendance, estime que le Brexit a changé la donne, les Ecossais s’y étant opposés à 62 % des voix, à contre-courant du Royaume-Uni. Pour eux, la nation britannique doit désormais pouvoir rejoindre l’Union européenne en tant qu’État indépendant.