(Rome) L’ex-premier ministre italien Silvio Berlusconi est réapparu mardi en public après une longue absence en raison de la COVID-19 et a apporté son soutien à Mario Draghi, chargé de former le nouveau gouvernement.

« Nous assumerons nos responsabilités, avec loyauté et esprit constructif. L’heure est grave et elle impose à tous de mettre de côté les calculs, les tactiques, les intérêts électoraux pour mettre en premier lieu le salut du pays », a déclaré M. Berlusconi après un entretien avec M. Draghi.

Silvio Berlusconi, 84 ans, est apparu fatigué devant les caméras. Le magnat n’était plus apparu en public depuis de longs mois.

Sa dernière, très brève, apparition remonte à la mi-septembre quand il s’est adressé aux médias à sa sortie de l’hôpital de Milan (nord) où il avait été hospitalisé pendant une dizaine de jours en raison d’une infection pulmonaire due à la COVID-19.

Et en janvier il a été de nouveau hospitalisé quelques jours au Centre cardiothoracique de Monaco pour des problèmes d’arythmie cardiaque.

M. Berlusconi aurait dû rencontrer Mario Draghi dès la semaine dernière, lors du premier tour de consultations de l’ancien président de la BCE avec les dirigeants des partis politiques italiens, mais son médecin l’en avait dissuadé.

Le magnat des médias a estimé que le gouvernement que Mario Draghi doit former « va durer le temps nécessaire pour surmonter la crise sociale, sanitaire et économique ».

L’Italie affronte sa plus grave crise économique et sanitaire depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. La pandémie a fait jusqu’ici plus de 91 000 morts dans le pays et près de 450 000 emplois y sont partis en fumée en 2020.

Dans ce contexte, le président de la République Sergio Mattarella lui a demandé de former un gouvernement en mesure d’affronter ces défis. M. Draghi planche actuellement sur le périmètre de sa future majorité qui pourrait aller de la gauche à la Ligue d’extrême droite eurosceptique de Matteo Salvini.