(Londres) La justice britannique rendra sa décision sur la demande d’extradition de Julian Assange après l’élection présidentielle américaine prévue le 3 novembre, a annoncé vendredi la juge Vanessa Baraister.

Le fondateur de WikiLeaks est réclamé par la justice américaine qui veut juger l’Australien de 49 ans notamment pour espionnage. Il risque 175 ans de prison pour avoir diffusé, à partir de 2010, plus de 700 000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan.

L’examen de la demande d’extradition américaine doit s’achever la semaine prochaine à Londres, mais la juge Vanessa Baraister a accordé à la défense d’Assange un délai pour fourbir ses derniers arguments.

« Évidemment, il semble peu probable que nous ayons une décision avant le 4 novembre », a déclaré l’un des avocats d’Assange, Edward Fitzgerald, « vous devez avoir à l’esprit qu’il y a une élection et que l’avenir est incertain ». La défense du fondateur de WikiLeaks dénonce des poursuites politiques de la part du président Donald Trump.

« D’une manière ou d’une autre, ma décision sera probablement rendue après l’élection aux États-Unis », a rétorqué la juge, accordant à la défense quatre semaines pour préparer ses derniers arguments et deux autres semaines au gouvernement américain.

La magistrate a indiqué qu’elle serait en mesure de donner la date de sa décision en fin de semaine prochaine.

Julian Assange avait été arrêté en avril 2019 après sept ans derrière les murs de la représentation diplomatique équatorienne, où il s’était réfugié après avoir enfreint les conditions de sa liberté sous caution, craignant une extradition vers les États-Unis, qui lui reprochent d’avoir mis en danger des sources des services américains.

Il revient à la justice britannique de déterminer si la demande américaine d’extradition qui lui est soumise respecte un certain nombre de critères légaux, et notamment si elle n’est pas disproportionnée ou incompatible avec les droits de l’homme.