(Madrid) Le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez a affiché mardi l’inquiétude de son gouvernement face à la forte recrudescence de l’épidémie dans la région de la capitale Madrid.

« L’état de la santé publique et de l’évolution de l’épidémie à Madrid nous inquiète », a-t-il lancé lors d’une interview sur la radio Cadena Ser.

Le socialiste a ajouté que « certains » gouvernements régionaux, qu’il n’a pas nommés, devaient améliorer leur capacité de traçage des cas de COVID-19 et leurs « capacités stratégiques » face au virus.

Les régions sont compétentes en matière de santé en Espagne et sont donc en première ligne dans la lutte contre le virus.  

Face à l’explosion des cas, M. Sanchez a mis la semaine dernière à disposition des régions 2000 militaires pour les aider à tracer les nouveaux cas de COVID-19.  

Pour le moment, 11 des 17 régions y ont fait appel, dont celle de Madrid, gouvernée par les conservateurs, qui a demandé l’aide de 150 d’entre eux.

L’Espagne a été l’un des pays d’Europe les plus touchés par l’épidémie au printemps avant qu’un des confinements les plus stricts au monde ne permette de la contrôler.

Mais depuis que ce confinement a été totalement levé le 21 juin, l’épidémie a très fortement rebondi, une explosion des cas liée notamment aux réunions familiales ou aux sorties nocturnes.

Le dernier bilan du ministère de la Santé publié lundi a fait état de plus de 23 000 nouveaux cas depuis vendredi pour un total de 462 858 cas détectés depuis le début de l’épidémie.

Sur les 1656 hospitalisations enregistrées dans le pays sur les sept derniers jours, 420 ou environ 25 % ont eu lieu dans la région de Madrid, selon ce bilan.  

Cette région peuplée de 6,7 millions d’habitants et qui a été la plus touchée du pays au printemps a par ailleurs représenté près de la moitié des 141 morts de la COVID-19 sur les sept derniers jours.

Plus de 29 000 personnes sont officiellement mortes de la COVID-19 en Espagne depuis le début de l’épidémie, l’un des bilans les plus lourds dans le monde.