(Paris) Les mesures de radioactivité en France, prises notamment après les récents incendies de Tchernobyl, montrent « des niveaux très faibles de radioactivité », indique l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) dans un communiqué vendredi.  

L’IRSN a publié « les résultats de ses premières mesures qui concernent notamment l’activité en France en césium 137 des masses d’air en provenance de la région des incendies. Ces mesures significatives montrent des niveaux très faibles de radioactivité, cohérents avec les résultats des modélisations ».

« L’activité volumique en césium 137 la plus élevée a été mesurée à la station de Bouc-Bel-Air » (sud-est de la France), précise l’institut.  

Selon IRSN, « cette mesure traduit un faible marquage […] dû aux masses d’air venant d’Ukraine et est cohérente avec les modélisations établies ».  

Les mesures des stations d’Orsay (région parisienne), Dijon (est), Romagnat (centre) et Revin (nord) sont quant à elles supérieures aux seuils de décision, mais « à des niveaux très bas », assure l’institut. « Elles ne présentent pas, sur la période de prélèvement, de marquage radiologique en provenance des masses d’air d’Ukraine », ajoute l’institut.  

Un incendie de forêt s’est déclaré il y a une quinzaine de jours autour de la centrale accidentée de Tchernobyl (Ukraine), renforcé par des vents violents et un temps inhabituellement sec.  

Il a mis le feu « pour s'amuser »

Selon l’IRSN, « le nombre de foyers d’incendie est en diminution ». De plus, des pluies importantes seraient attendues dans la région samedi, ce qui serait « de nature à atténuer l’intensité de ces foyers et contribuer à leur extinction », comme l’explique le communiqué.

L’incendie a été provoqué par un jeune habitant vivant près de la zone de Tchernobyl, qui risque jusqu’à cinq ans de prison pour « destruction de la végétation ». Le jeune homme de 27 ans a dit avoir mis le feu à l’herbe « pour s’amuser », selon la police.

L’un des réacteurs de la centrale de Tchernobyl a explosé le 26 avril 1986 contaminant, selon certaines estimations, jusqu’aux trois quarts de l’Europe. La zone dans un rayon de 30 kilomètres autour de la centrale accidentée reste depuis largement à l’abandon.