Trois hommes, soupçonnés d'avoir fourni à Chérif Chekatt l'arme utilisée pour perpétrer l'attentat de Strasbourg (est de la France) le 11 décembre, ont été mis en examen vendredi et placés en détention provisoire, a-t-on appris de source judiciaire.

Ces trois suspects d'une même famille, âgés de 32, 34 et 78 ans, ont été mis en examen par un juge d'instruction à Paris pour « détention et cession d'arme de catégorie B en réunion et en relation avec une entreprise terroriste », ainsi que pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle », selon cette source.

Ils avaient été interpellés mardi en Alsace (est) en même temps que deux autres membres de cette famille qui ont, eux, vu leur garde à vue levée mercredi soir sans faire l'objet de poursuites.

Jeudi, les trois suspects avaient été transférés de Strasbourg vers les locaux des services antiterroristes à Levallois-Perret, près de Paris.

Le 17 décembre, un autre homme, un proche du tueur âgé de 37 ans, avait aussi été mis en examen pour les mêmes chefs et écroué.

Les policiers de la Sous-direction antiterroriste (Sdat) pensent que Chérif Chekatt s'était procuré l'arme à feu - un revolver d'ordonnance de calibre 8 mm datant de la fin du XIXe siècle - quelques jours avant son passage à l'acte.

Délinquant multirécidiviste de 29 ans et fiché S pour radicalisation islamiste, Chérif Chekatt a tué cinq personnes aux abords du marché de Noël de Strasbourg, en les attaquant avec un revolver et un couteau.

Après 48 heures de traque, il avait été abattu par des policiers à Strasbourg.

Sur une clé USB lui appartenant a été retrouvée une vidéo d'allégeance au groupe État islamique (EI), qui avait ensuite revendiqué l'attaque.

La France vit sous une menace terroriste élevée depuis la vague d'attentats djihadistes qui ont fait au total 251 morts depuis 2015.