Deux «gilets jaunes» ont été condamnés lundi à trois mois de prison ferme après avoir été interpellés lors d'un rassemblement samedi soir au Puy-en-Velay, durant lequel la préfecture avait été incendiée.

Les deux hommes étaient présentés en comparution immédiate. L'un a écopé de 12 mois d'emprisonnement, dont neuf avec sursis, pour «violences aggravées». L'autre a été condamné à six mois de prison, dont trois avec sursis, pour le même motif, doublé de «tentatives de dégradations».

Leur peine de prison ferme sans mandat de dépôt doit être aménagée avec le juge d'application des peines, a poursuivi la préfecture.

Un troisième «gilet jaune» a été écroué jusqu'à son procès le 7 janvier, «le temps de préparer sa défense». Il sera présenté au tribunal pour «violences et dégradations aggravées», selon la même source.

Aucune précision n'a été apportée sur les faits qu'ont commis les trois hommes, âgés d'une vingtaine à une quarantaine d'années.

Ils avaient été arrêtés puis placés en garde à vue parmi un groupe de 12 personnes impliquées dans les affrontements et les dégradations graves qui s'étaient déroulés samedi soir à la préfecture du département de Haute-Loire.

De brèves échauffourées avaient eu lieu avec les forces de l'ordre quand des manifestants ont pénétré dans la cour de la préfecture en forçant les grilles, des tracteurs y déversant des pneus remplis de lisier, avant d'être repoussés à l'extérieur.

D'autres personnes avaient lancé des projectiles enflammés de type cocktail Molotov, déclenchant des feux dans la préfecture et dans d'autres locaux administratifs voisins.

La contestation désorganisée des gilets jaunes, née de l'opposition à la hausse des taxes sur le carburant, est la plus sérieuse secousse de la présidence d'Emmanuel Macron, et a donné lieu à une série de violences notamment samedi dernier, principalement à Paris dans le quartier des Champs-Elysées.