« La guerre continuera » dans l'est rebelle de l'Ukraine tant que les autorités ukrainiennes actuelles « resteront au pouvoir », a déclaré samedi le président russe, Vladimir Poutine, à la fin du sommet du G20 à Buenos Aires.

« Les autorités actuelles ukrainiennes n'ont pas intérêt à régler le conflit » entre Kiev et les séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine, qui a fait plus de 10 000 morts depuis son éclatement en 2014, a déclaré M. Poutine, au cours d'une conférence de presse.

« Surtout par des moyens pacifiques », a-t-il ajouté.

« Tant qu'elles resteront au pouvoir, la guerre va continuer [...]. C'est toujours plus facile de justifier ses échecs économiques par la guerre » en rejetant la responsabilité sur un « agresseur extérieur », a souligné le président russe.

Kiev et l'Occident accusent la Russie, qui a annexé en 2014 la péninsule ukrainienne de Crimée, de soutenir militairement les rebelles prorusses de l'est de l'Ukraine, ce que Moscou nie farouchement.

Les tensions entre Moscou et Kiev se sont envenimées depuis l'arraisonnement dimanche par les gardes-frontières russes de trois navires de guerre ukrainiens en mer Noire, au large de la Crimée, et l'arrestation des 24 marins ukrainiens.

La Russie les accuse d'être entrés illégalement dans les eaux territoriales russes.  

M. Poutine a une nouvelle fois dénoncé samedi « une provocation » de l'Ukraine, dont les navires ont selon lui « violé de manière impertinente » la frontière russe.

Pour sa part, l'Ukraine dénonce un « acte d'agression » et a instauré en réponse la loi martiale dans plusieurs de ses régions frontalières.

Le président Donald Trump a annulé sa rencontre prévue avec M. Poutine à Buenos Aires à la suite de cette confrontation russo-ukrainienne.