Le président de la France, Emmanuel Macron, a dénoncé, samedi, le comportement violent des protestataires qui ont attaqué les policiers et vandalisé des monuments à Paris, promettant qu'ils devraient « répondre de leurs actes ».

Selon M. Macron, les manifestations des « gilets jaunes » contre la hausse des taxes sur l'essence et le coût de la vie, qui ont fait au moins 110 blessés, dont 20 agents, et mené à 224 arrestations samedi dans la capitale française, n'avaient « rien à voir avec l'expression pacifique d'une colère légitime ».

Il a ajouté qu'aucune cause ne justifiait d'attaquer les forces de l'ordre, de saccager des commerces et d'incendier des immeubles.

Le président, qui a commenté la situation depuis le sommet du G20 à Buenos Aires, en Argentine, a annoncé que son gouvernement se réunirait d'urgence dimanche afin de faire le point sur les manifestations.

Samedi en soirée, les autorités commençaient à reprendre le contrôle dans le centre de Paris après qu'un rassemblement de « gilets jaunes » eut donné lieu aux pires violences urbaines à s'être produites en France au cours de la dernière décennie.

Près du Trocadéro, des manifestants ont saccagé et pillé des boutiques, fracassé des fenêtres, renversé et brûlé des voitures, et dessiné des graffitis sur des édifices.

La zone a été bouclée par les autorités au courant de l'après-midi, et toutes les rues menant à l'Arc de Triomphe ont été fermées à la circulation. Le célèbre monument a aussi été barbouillé de graffitis après que des contestataires eurent réussi à grimper jusqu'à son sommet.

Dans un message publié sur Twitter, Marine Le Pen, la chef du parti d'extrême droite Rassemblement national, a exhorté les protestataires à rentrer chez eux.

De son côté, la mairesse de Paris, Anne Hidalgo, a exprimé sa « profonde indignation » et sa « grande tristesse », soutenant que ces violences étaient « inacceptables ».

Les manifestations organisées ailleurs en France samedi se sont largement déroulées dans le calme.

Lancé le 17 novembre par des automobilistes mécontents de la hausse des taxes sur l'essence, le mouvement des « gilets jaunes » s'est depuis élargi pour inclure un grand nombre de revendications liées au coût élevé de la vie en France.