Le nouvel ambassadeur des États-Unis auprès de l'UE, Gordon Sondland, a présenté lundi ses lettres de créance auprès des institutions européennes à Bruxelles, dix-huit mois environ après le départ de son prédécesseur de la capitale européenne.

M. Sondland « est arrivé à Bruxelles le 8 juillet et a présenté ses lettres de créance aujourd'hui à la Commission européenne et au président du Conseil européen Donald Tusk », a annoncé l'ambassade des États-Unis auprès de l'Union, dans un communiqué.

« En tant qu'ambassadeur, je travaillerai pour renforcer l'étroit partenariat entre l'UE et les États-Unis », a promis sur son compte Twitter M. Sondland, qui prend ses fonctions dans un contexte de fortes tensions transatlantiques depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche.

« De nombreux défis nous attendent. Nous travaillerons avec l'UE pour promouvoir nos valeurs et nos intérêts communs en matière de liberté, de paix et de prospérité à l'échelle mondiale », a ajouté le nouveau représentant de Washington à Bruxelles.

De nombreux sujets de mésentente opposent désormais Washington à Bruxelles, comme l'accord de Paris sur le climat, le déménagement de l'ambassade des États-Unis à Jérusalem ou encore l'accord sur le nucléaire iranien.

L'administration Trump a surtout infligé le 1er juin des taxes douanières sur l'acier et l'aluminium européens, amenant Bruxelles à mettre en place des droits de douane additionnels sur une série de produits typiquement américains en guise de rétorsion.

En outre, depuis les États-Unis, Donald Trump s'en est de nouveau pris lundi à ses alliés au sein de l'OTAN à la veille de son départ pour un sommet de l'Alliance atlantique à Bruxelles, martelant sa demande d'augmentation de leurs dépenses militaires.

Comme le président américain, M. Sondland a connu un parcours dans l'hôtellerie. Il est le fondateur et président du groupe « Provenance Hotels », dont le siège social est à Portland, dans l'Oregon (nord-ouest des États-Unis) et qui emploie plus de 1000 personnes, selon le site internet de l'ambassade américaine.

Son prédécesseur, Anthony Gardner, n'avait pas été remplacé depuis son départ en janvier 2017, au moment de l'entrée en fonctions de l'administration Trump.