Une fausse victime de l'incendie de la tour Grenfell, qui avait prétendu vivre dans la tour et avoir perdu son père dans la tragédie survenue à Londres en juin 2017, a été condamnée vendredi à 18 mois de prison.

Mohammad Gamoota, 31 ans, avait plaidé coupable de deux chefs d'accusation de fraude pour avoir tenté d'obtenir 5000 livres (près de 8700 dollars canadiens), dont 500 livres lui ont été versées, et avoir bénéficié des nuits d'hôtel proposées aux survivants de la tragédie.

« Après une catastrophe nationale, vous avez voulu vous enrichir en vous faisant passer pour une victime », a déclaré à l'audience le juge Robin Johnson, au tribunal d'Isleworth. « Je suis convaincu que n'importe quelle personne sensée considérerait votre cas avec un profond dégoût ».

D'après le parquet, Mohammad Gamoota vivait avec sa mère dans le quartier de Croydon, au sud de la capitale britannique, loin de celui de Kensington et Chelsea, ou s'élève la tour, détruite par le feu dans la nuit du 13 au 14 juin 2017. L'incendie avait coûté la vie à 71 personnes.

« Il avait fait des recherches d'articles en ligne pour découvrir le nom d'un vieil homme mort dans l'incendie, et avait ensuite affirmé que c'était son père, et qu'il vivait avec lui », a affirmé Kate Mulholland, la représentante du parquet, dans un communiqué.

En février déjà, un homme de 53 ans, Anh Nhu Nguyen, avait été condamné à une peine de 21 mois de prison pour avoir déclaré que sa femme et son fils avaient péri dans la catastrophe afin de toucher plus de 10 000 livres (environ 17 400 dollars canadiens) d'indemnisation.

En avril, une femme de 47 ans, Joyce Msokeri, avait écopé de quatre ans et demi d'emprisonnement pour des faits similaires.

Le tribunal d'Isleworth rendra également en juillet sa décision concernant deux autres suspects qui plaident coupable de fraude pour avoir indûment reçu un soutien évalué à plus de 125 000 livres (près de 220 000 dollars canadiens) après l'incendie.