La police française a évacué quelque 1000 personnes du plus grand camp de migrants de la capitale française, qui était devenu un point chaud dans le débat sur l'immigration en France.

Les migrants, principalement africains, ont été déplacés hors de leur camp de tentes - le long d'un canal utilisé par les coureurs et les cyclistes dans le XIXe arrondissement, dans le nord-est de la ville - et transférés par bus vers des gymnases dans la région de Paris. Des bouteurs ont ensuite démoli le camp.

Deux migrants se sont noyés ce mois-ci dans des canaux le long de campements et d'autres ont été blessés alors que la tension monte dans ces camps insalubres et bondés, poussant les autorités à agir. L'évacuation a toutefois été retardée par des désaccords concernant le sort des migrants.

Le président Emmanuel Macron souhaite une réponse ferme aux migrants qui arrivent en France. Il y a deux jours, il a néanmoins ouvert la voie à la citoyenneté et offert un emploi à un sans-papiers malien qui a escaladé un immeuble à mains nues et sauvé un jeune enfant qui se balançait dans le vide. M. Macron a évoqué «un acte exceptionnel».

Les camps improvisés sont au coeur d'un débat politique entre le ministre français de l'Intérieur, Gérard Collomb, et la mairesse de Paris, Anne Hidalgo, concernant la gestion des migrants. La mairesse et des dizaines d'associations ont insisté pour que les migrants soient relogés une fois chassés des camps, comme par le passé. Le ministre se fait toutefois tirer l'oreille.

La police a évacué quelque 28 000 migrants des camps parisiens au cours des trois dernières années, mais les arrivées se poursuivent.