La police n'a découvert « aucune preuve » reliant l'assaillant de Westminster, Khalid Masood, à Daech (le groupe armé État islamique) ou à Al-Qaïda, a indiqué un responsable lundi.

Le commissaire adjoint par intérim de la Police métropolitaine, Neil Basu, a dit que Masood avait clairement « un intérêt pour le djihad », mais la police n'a trouvé aucune preuve qu'il a discuté de son projet avec d'autres.

M. Basu, qui coordonne aussi la lutte au terrorisme au Royaume-Uni, a dit par voie de communiqué que l'attaque perpétrée par Masood - qui a foncé sur des piétons avec une voiture avant d'attaquer un policier à l'arme blanche - « semble être une copie des techniques peu dispendieuses et peu sophistiquées utilisées lors d'autres attaques ».

Masood a été abattu au terme d'un massacre qui, a révélé la police, n'a duré que 82 secondes.

M. Basu a ajouté que Masood ne retenait pas l'attention des policiers antiterroristes ou des services du renseignement avant la semaine dernière.

La police croit que Masood - un Britannique de 52 ans qui a vécu en Arabie saoudite pendant plusieurs années - a agi seul, mais elle tente de déterminer si d'autres pourraient l'avoir inspiré ou dirigé.

Les enquêteurs continuaient lundi à interroger un homme de 30 ans arrêté dimanche et un homme de 58 ans épinglé peu de temps après l'attaque de mercredi dernier. Les deux hommes ont été interpellés dans la ville de Birmingham, dans le centre du pays, où Masood habitait récemment.

La première ministre Theresa May a révélé la semaine dernière que Masood avait été un « personnage périphérique » dans une enquête sur l'extrémisme violent il y a quelques années.

M. Basu a dit que rien ne permet de croire que Masood ait été radicalisé pendant un de ses séjours en prison, dont le plus récent a eu lieu en décembre 2003.

« Je sais quand, où et comment Masood a commis ses atrocités, mais maintenant je dois comprendre pourquoi, a dit M. Basu. De manière encore plus importante, les familles et les victimes ont aussi besoin de comprendre. »

M. Basu a demandé à quiconque aurait communiqué avec Masood le jour du crime de bien vouloir se manifester. Le gouvernement britannique, de son côté, a de nouveau demandé aux firmes technologiques de lui donner accès aux messages chiffrés que s'échangent les terroristes présumés.