Le soutien à l'idée d'une indépendance de l'Écosse vis-à-vis du Royaume-Uni progresse mais reste minoritaire, 51 % des Ecossais s'y disant toujours défavorables, selon un sondage publié mercredi.

L'enquête, menée sur 1067 personnes par l'institut BMG, a été réalisée après que la première ministre britannique Theresa May a confirmé en janvier souhaiter une sortie du Royaume-Uni du marché unique à l'issue du Brexit.

À l'exclusion des indécis, 49 % des Écossais se déclarent favorables à une indépendance de l'Écosse, contre 51 % y étant opposés. Indécis compris, les partisans d'une indépendance représentent 43 % des Ecossais (45 % contre), soit une hausse de 3 points par rapport à la précédente étude menée par l'institut, en décembre.

56 % des sondés disent au demeurant ne pas souhaiter la tenue d'un référendum avant la conclusion des négociations du Brexit, qui devrait intervenir courant 2019.

Lors d'un référendum organisé en septembre 2014, les Écossais avaient voté à 55 % contre une indépendance. Mais l'Écosse, contrairement au Royaume-Uni dans son ensemble - qui s'est prononcé à 52 % pour une sortie de l'UE -, a voté à 62 % contre le Brexit lors du référendum du 23 juin dernier, ravivant les velléités indépendantistes.

La première ministre écossaise Nicola Sturgeon a déclaré qu'une deuxième consultation était «plus probable» que jamais après la présentation de la stratégie de Theresa May sur le Brexit le mois dernier.

«Le gouvernement britannique doit nous convaincre qu'il se soucie un peu des intérêts de l'Écosse», a affirmé fin janvier Mme Sturgeon devant le Parlement régional. Et la dirigeante du Parti national écossais (SNP) de poursuivre : «S'il ne le fait pas (...), nous engagerons-nous sur la voie préjudiciable tracée par Theresa May ou voudrons-nous reprendre le contrôle de notre pays?»