Au moins sept personnes ont été tuées lundi dans l'Est séparatiste de l'Ukraine, en proie ces derniers jours à un regain de violences entre forces de Kiev et rebelles prorusses depuis l'instauration d'une nouvelle trêve fin décembre.

Ces nouvelles victimes, trois soldats ukrainiens, deux combattants rebelles et deux civils, portent à 12 le nombre de morts au cours des dernières 48 heures. Il s'agit des combats les plus sanglants depuis l'instauration d'une trêve «illimitée» fin 2016.

Les trois soldats ukrainiens ont été tués dans la nuit de dimanche à lundi, a précisé l'armée, qui avait d'abord fait état de deux soldats tués.

«Il y a des combats en continu depuis dimanche et des attaques d'ampleur sur nos positions», a assuré à l'AFP une des porte-paroles de l'armée, Olena Mokryntchouk.

Une correspondante de l'AFP a vu trois combattants rebelles blessés être faits prisonniers à Avdiïvka, ville industrielle contrôlée par les forces de Kiev et située à dix kilomètres au nord du fief rebelle de Donetsk. Deux d'entre eux ont succombé à leurs blessures.

Les autorités séparatistes ont pour leur part fait état de deux civils tués dans des bombardements ukrainiens près de Donetsk.

«Nous sommes certains que nous avons besoin d'agir avec fermeté pour motiver la partie russe à s'asseoir à la table des négociations de façon à mettre complètement en application l'accord de Minsk, notamment l'aspect sécuritaire», a déclaré le président ukrainien Petro Porochenko, en visite à Berlin où il a rencontré la chancelière allemande Angela Merkel.

De son côté, Mme Merkel a qualifié de «préoccupante» la situation le long de la ligne de contact.

Les combats se concentraient lundi à Avdiïvka, qui avait déjà été l'objet de violences dimanche, et dans la commune voisine de Piski.

Depuis dimanche, l'est de l'Ukraine connaît d'importantes coupures d'électricité, et l'approvisionnement en eau des localités reste sporadique, à cause des combats.

L'Ukraine est en proie depuis presque trois ans à un conflit ayant fait près de 10 000 morts et opposant les forces gouvernementales à des séparatistes prorusses qui sont, selon Kiev et les Occidentaux, soutenus militairement par la Russie, ce que Moscou dément.