La diplomatie russe a dénoncé mardi l'arrestation à New York d'un espion présumé russe, en affirmant que celle-ci s'inscrivait dans le cadre de la «campagne antirusse» lancée par les États-Unis contre la Russie dont les relations avec l'Occident sont au plus bas depuis la Guerre froide.

«Les États-Unis ont décidé de lancer une nouvelle phase de la campagne antirusse» en «faisant mousser une fois de plus des histoires d'espionnage», a affirmé le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch, dans un communiqué.

Le FBI a annoncé lundi à New York l'arrestation d'un «espion russe» présumé qui se faisait passer pour un employé de banque russe et était membre d'un réseau essayant de collecter des données économiques selon la police fédérale américaine.

Il s'agit du directeur adjoint de la représentation de la banque russe Vnesheconombank aux États-Unis, Evgueni Bouriakov, selon le communiqué de la diplomatie russe qui souligne qu'«aucune preuve appuyant les accusations contre lui n'a été présentée» par la partie américaine.

«Les relations russo-américaines traversent depuis longtemps une période bien difficile à cause de la politique hostile de Washington», a rappelé M. Loukachevitch.

Il a appelé les services secrets américains à «mettre fin aux provocations» contre des citoyens russes, estimant que de telles actions «aggravaient» les problèmes dans les relations bilatérales et «sapaient les perspectives de coopération» entre Moscou et Washington.

La Russie est frappée par des sanctions économiques sans précédent de l'Union européenne et de Washington qui l'accusent de soutenir militairement les rebelles prorusses dans l'est de l'Ukraine.

Le président américain Barack Obama a promis dimanche d'«accroître la pression sur la Russie», suite à des bombardements sur le port ukrainien de Marioupol, attribués aux séparatistes prorusses, et qui ont tué 30 civils.