Silvio Berlusconi a qualifié samedi de «coup d'État» fomenté par la gauche le vote du Sénat qui doit, le 27 novembre, prononcer sa «déchéance» de la Chambre haute après une condamnation définitive à la prison pour fraude fiscale.

«Mercredi le Sénat votera pour se débarrasser du chef du centre droit, après avoir tenté de le faire en vain pendant 20 ans. Cela s'appelle un coup d'État», a-t-il expliqué devant les jeunes de son parti Forza Italia.

«La gauche devrait savoir que je n'ai pas peur et que je n'ai rien fait qui vaille que je demande pardon. Je suis totalement innocent et je suis l'emblème de mon parti», a-t-il poursuivi.

Le magnat des médias, âgé de 77 ans, et ses alliés ont tenté, en vain, de retarder cette disparition de la scène politique italienne qu'il domine depuis le début des années 1990.

Le vote sur sa «déchéance» devrait avoir lieu selon le calendrier prévu et interdire à l'avenir d'élection au Parlement toute personne condamnée.

Berlusconi a d'ores et déjà annoncé qu'il allait organiser une marche de protestation mercredi à Rome.

Il a une nouvelle fois suggéré que le président italien Giorgio Napolitano le gracie pour lui épargner l'affront de devoir assurer une année de travaux d'intérêt général.

Il avait été condamné à un an de prison ferme qui a été commué en une année de travaux d'intérêt général.

«Le président ne devrait pas hésiter une seconde pour m'épargner la disgrâce de travaux d'intérêt général, même sans que je doive le lui demander», a-t-il précisé en ajoutant que ce genre d'activité (dans une maison de retraite, par exemple) serait «une humiliation pour moi et pour le pays».

La présidence italienne a indiqué à plusieurs reprises que M. Napolitano ne pouvait gracier Berlusconi qu'une fois que ce dernier en aura fait la demande officielle.