Le train venant de Mourmansk avec les trente membres de l'équipage d'un navire de Greenpeace, détenus après une action sur une plateforme pétrolière dans l'Arctique, est arrivé mardi à Saint-Pétersbourg, selon l'ONG et une photographe de l'AFP.

«Le train est arrivé. Une foule de journalistes est dans la gare», a écrit Greenpeace sur Twitter.

Selon la photographe de l'AFP, le train est arrivé dans la gare Ladojski de Saint-Pétersbourg un peu après midi. Le wagon de queue a été détaché du reste du train et emmené dans un endroit retiré de la gare, où les journalistes ne sont pas autorisés à aller.

Un peu plus tard, l'ONG a indiqué sur Twitter avoir vu des autobus quitter la garde Ladojski, supposant qu'ils devaient transporter les détenus. Elle a ajouté ne pas savoir où ils allaient être emmenés.

Les détenus avaient quitté lundi leur centre de détention de Mourmansk, dans l'Arctique. Le Comité d'enquête russe a expliqué que les 30 détenus relevaient désormais de la juridiction de Saint-Pétersbourg.

Les trente membres de l'équipage du navire Arctic Sunrise de Greenpeace, originaires de 18 pays différents, ont été arrêtés en septembre et placés en détention provisoire à Mourmansk après que certains d'entre eux eurent mené une action sur une plateforme de Gazprom en mer de Barents pour dénoncer les risques écologiques liés à l'extraction du pétrole dans cette zone.

Les militants doivent répondre des accusations de «piraterie» (passible de 15 ans d'emprisonnement) et de «hooliganisme» (passible de 7 ans). La première accusation devait être abandonnée pour laisser place à la seconde mais, selon le directeur de Greenpeace, les deux accusations sont toujours en vigueur.

La Russie a refusé jusqu'à présent de remettre les militants en liberté, malgré des protestations dans le monde et les demandes de pays étrangers.

Le Tribunal international du droit de la mer doit rendre sa décision le 22 novembre sur la demande présentée par les Pays-Bas de faire libérer l'équipage.

Cette juridiction des Nations unies compétente pour régler les litiges maritimes avait été saisie par le royaume des Pays-Bas car le bateau en question, «Arctic Sunrise», bat pavillon néerlandais.