L'Italie a prévenu lundi qu'il manque à l'Union européenne une approche adéquate au problème des réfugiés et que la situation pourrait empirer en cas d'intervention internationale en Syrie.

«Je m'attends à ce que la crise syrienne puisse aggraver le problème des réfugiés», a déclaré le premier ministre italien Enrico Letta aux journalistes, après avoir rencontré son homologue slovène Alenka Bratusek à Bled (nord).

L'UE «n'a toujours pas adopté une approche adéquate pour répondre au défi» que pose l'arrivée de réfugiés sur son territoire, a-t-il ajouté.

«Comme toujours, l'Italie fera sa part, mais il y a un problème structurel», a poursuivi Enrico Letta, annonçant que lorsque l'Italie prendra la présidence tournante de l'UE, au 2e semestre 2014, Rome mettrait ce sujet à l'agenda pour tenter d'arriver à une approche commune du problème.

Les conflits en Afrique du Nord et au Proche-Orient, en particulier en Égypte et en Syrie, ont entraîné un afflux de réfugiés sur les côtes italiennes, l'un des premiers pays européens atteints par les demandeurs d'asile.

Interrogé sur la détermination des États-Unis et de la France à intervenir en Syrie, en réponse au recours supposé aux armes chimiques le 21 août, M. Letta a dit comprendre leur position, mais que «l'Italie ne participera à aucune intervention tant que le Conseil de sécurité de l'ONU n'aura pas confirmé l'usage» d'armes chimiques.