Quatorze opposants russes ont entamé lundi une grève de la faim à Saint-Pétersbourg (nord-ouest) pour protester contre «la répression politique accrue en Russie» depuis le retour au Kremlin de Vladimir Poutine.        

«Nous avons envie d'attirer l'attention sur le sort des prisonniers politiques russes qui sont plusieurs centaines», a déclaré à l'AFP Olga Kournossova, qui dirige l'ONG d'opposition Comité civil et se trouve au côté des grévistes de la faim.

Les participants sont réunis dans les locaux de l'ONG, dans le centre de l'ancienne capitale impériale, et envisagent d'observer une grève de la faim pendant trois jours avant de décider de la suite à donner à leur mouvement.

«Étant donné que les manifestations de masse n'ont servi à rien, nous essayons un autre moyen, plus émotionnel», a-t-elle ajouté, soulignant que «le climat politique en Russie devenait de plus en plus dur».

Une protestation d'une ampleur jamais vue depuis l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine était apparue après les législatives de décembre 2011 remportées par le parti au pouvoir Russie unie et entachées de fraudes, selon l'opposition.

Mais après le retour au Kremlin en mai de M. Poutine pour un troisième mandat de président après ceux de 2000-2008 et un intermède au poste de premier ministre, les autorités ont réagi avec fermeté, adoptant plusieurs lois jugées répressives par l'opposition et des défenseurs des droits de l'homme.

Des centaines de manifestants ont été interpellés dans la capitale russe, des dizaines arrêtés et emprisonnés, certains d'entre eux risquant plusieurs années de camp pour «participation à des troubles massifs».