Le président français François Hollande a affirmé lundi sa «confiance» en l'avenir, en présentant ses voeux de Nouvel an, tout en reconnaissant que les «inquiétudes» des Français étaient «légitimes» et que les «difficultés» s'annonçaient «sérieuses».

«Je n'ignore rien de vos inquiétudes, elles sont légitimes et je n'entends pas vous dissimuler les difficultés qui nous attendent, elles sont sérieuses», a déclaré le président socialiste dans une allocution radio-télévisée.

En dépit d'«une crise historique, un chômage qui progresse implacablement depuis près de 2 ans et une dette record», François Hollande a dit sa «confiance dans notre avenir», soulignant que «la zone euro a été sauvegardée», un résultat qui, a-t-il dit, «semblait il y a encore 6 mois hors de portée».

Pour 2013, le président français s'est fixé comme «seul but» d'«inverser la courbe du chômage d'ici un an», alors que le nombre de chômeurs a dépassé les 3 millions, soit près de 10%.

«Le cap est fixé: tout pour l'emploi, la compétitivité et la croissance», a-t-il dit. «Le cap sera tenu. Contre vents et marées. Je n'en dévierai pas», a-t-il affirmé.

Il a ainsi confirmé le maintien de la «contribution exceptionnelle sur les plus hauts revenus», qui sera «réaménagée sans changer son objectif», suite à son invalidation par le Conseil constitutionnel.

Cette taxe, qui prévoit d'imposer à 75% les revenus supérieurs à 1 million d'euros, a été vivement critiquée notamment par la droite et le patronat qui ont mis en garde contre les risques d'exode fiscal, illustré par la décision début décembre du comédien Gérard Depardieu de s'installer en Belgique.

Insistant sur «la justice fiscale», le chef de l'Etat français a assuré qu'il «sera toujours demandé davantage à ceux qui ont le plus».

Parmi les autres sujets de polémique, il a également confirmé son intention d'aller «de l'avant sur l'égalité des droits -y compris le mariage pour tous-, sur la démocratie -y compris le non cumul des mandats-, et sur le respect de la dignité humaine -y compris lors de la fin de la vie».

Au plan international, M. Hollande a affirmé que la France continuerait à défendre «ses valeurs dans le monde», soulignant que «c'est au nom de ces valeurs que la France soutient en Syrie l'opposition à la dictature. Et, au Mali, les peuples africains dans leur lutte contre la menace terroriste».