Depuis leur somptueux mariage en avril 2011, le royaume attendait impatiemment la nouvelle : Kate, l'épouse du prince William, est enceinte, ont annoncé lundi les services royaux à Londres, déclenchant une avalanche de félicitations.

Le palais de St James, bureau du couple princier, a en même temps annoncé que la jeune femme, âgée comme William de 30 ans et dont la grossesse en est à «ses débuts», avait été admise à l'hôpital en raison d'hyperémèse gravidique, une forme sévère de nausées et vomissements.

«Leurs Altesses Royales le duc et la duchesse de Cambridge sont très heureux d'annoncer que la duchesse de Cambridge attend un bébé», indique le communiqué de Clarence House/St James' Palace. «La reine, le duc d'Édimbourg, le prince de Galles, la duchesse de Cornouailles, le prince Harry et les membres des deux familles sont enchantés de cette nouvelle», selon le texte.

Le communiqué ajoute que «la duchesse a été admise cet après-midi (lundi) à l'hôpital King Edward VII dans le centre de Londres, en raison d'hyperémèse gravidique».

«Comme la grossesse en est à ses débuts, Son Altesse Royale doit rester à l'hôpital pendant plusieurs jours et aura besoin d'une période de repos après».

L'hyperémèse (hyperemesis), qui désigne dans le vocabulaire médical des vomissements continuels, se rencontre notamment durant le premier trimestre d'une grossesse. C'est la conséquence de la sécrétion massive de l'hormone de grossesse par le placenta.

Les conséquences de ces vomissements répétées sur l'état de santé général (perte de poids et déshydratation) de la future mère peuvent nécessiter son hospitalisation afin surtout de la réhydrater.

Le palais St James a indiqué que le couple avait eu connaissance de la grossesse «récemment», sans plus de précision, mais selon l'agence Press Association, la grossesse n'a pas dépassé les 12 semaines et l'annonce de lundi a été motivée par l'état de santé de Kate.

Le premier ministre britannique David Cameron s'est dit «enchanté par la nouvelle», sur Twitter. «Ils feront de merveilleux parents», s'est-il enthousiasmé. Le leader de l'opposition Ed Miliband, le premier ministre écossais Alex Salmond ont également félicité le couple.

William, deuxième dans l'ordre de succession au trône, et Kate Middleton se sont mariés le 29 avril 2011 en l'abbaye de Westminster, lors d'une majestueuse cérémonie suivie par deux milliards de téléspectateurs dans le monde.

Vendredi, lors d'une visite dans son ancienne école à l'ouest de Londres, Kate avait joué au hockey sur gazon, vêtue d'un manteau et de bottes à talons. Deux jours auparavant, le couple s'était pour la première fois rendu à Cambridge, ville dont il porte le titre, et avait reçu une barboteuse faite main de la part d'une admiratrice, lors d'un bain de foule.

La nouvelle met fin à des mois de spéculations sur la grossesse de la jeune femme à la silhouette filiforme, qui est devenue une icône de la mode et fait régulièrement les Unes des magazines.

En septembre la publication dans la presse étrangère de photos de Kate, seins nus lors d'un séjour dans le sud de la France, avait suscité l'indignation en Grande-Bretagne et entraîné une riposte judiciaire du couple, très soucieux de protéger sa vie privée et de ne pas laisser rééditer les excès de l'ère Diana.

L'annonce de cette grossesse clôt également une nouvelle année faste pour la monarchie britannique, qui jouit d'une popularité record : des millions de Britanniques ont célébré dans la liesse le jubilé de diamant de la reine Élisabeth, qui à 86 ans, a fêté ses soixante ans de règne. Seuls les ennuis de santé de son époux le duc d'Édimbourg avaient jeté une ombre au tableau des festivités de juin.

Lors d'un voyage à Singapour en septembre dans le cadre d'une tournée pour le jubilé de la reine, la presse avait rapporté des déclarations du prince William exprimant son souhait d'avoir «deux enfants» avec son épouse.

«C'est le moment idéal», a commenté Kate Williams, auteure spécialiste de la couronne britannique interrogée par la BBC : «le jubilé est terminé, les Jeux olympiques sont finis».

L'experte a relevé que cet enfant pourrait monter sur le trône un jour, que ce soit une fille ou un garçon. En effet, les règles de succession au trône d'Angleterre ont été changées en 2011 afin de permettre au premier-né de William et Catherine de devenir monarque, quel que soit son sexe.

Selon un sondage Ipsos Mori publié en novembre, le prince William est le membre préféré de la famille royale, devant la reine.