La Suède était en état d'alerte jeudi après la découverte d'explosifs dans un camion près de la centrale nucléaire de Ringhals, dans le sud-ouest du pays. La police a annoncé qu'elle enquêtait sur un possible sabotage.

Cette alerte a déclenché un renforcement de la sécurité dans les trois centrales nucléaires de Suède.

«Les résultats préliminaires de l'analyse confirment qu'il s'agissait de matériel explosif. Nous ne souhaitons pas révéler exactement le type et la quantité exacte d'explosif», a indiqué la police suédoise dans un communiqué.

Les explosifs, découverts mercredi au cours d'un contrôle de routine «n'auraient pas pu créer de dégâts importants» à la centrale nucléaire de Ringhals, a précisé le groupe Vattenfall dans un communiqué.

L'explosif, de la taille d'un petit poing, a été découvert sous un camion, par un chien renifleur, alors que le véhicule se déplaçait dans l'enceinte sécurisée de la centrale.

Des spécialistes des explosifs ont fouillé la centrale mais aucun autre objet suspect n'a été découvert.

L'autorité de sûreté des radiations suédoise (SSM), chargée de la sécurité nucléaire, a indiqué que le niveau de sécurité nucléaire avait été relevé d'un cran à Ringhals, au deuxième niveau, par précaution et «jusqu'à ce que plus d'informations soient disponibles».

«Ringhals a également informé les autres centrales de cet incident, et elles ont également relevé leur niveau de sécurité», a indiqué le SSM dans un communiqué.

La centrale de Ringhals, située dans le sud de la Suède, est la plus importante centrale du pays avec quatre réacteurs. Elle produit environ 20% de l'électricité consommée dans le pays.

Ringhals est contrôlée à 70,4% par l'opérateur public suédois Vattenfall et à 29,6% par le groupe énergétique allemand EON.

Le SSM avait placé Ringhals sous observation en 2009 après une série d'incidents depuis 2005 qui avaient suscité des interrogations sur la sécurité de l'installation.

L'autorité avait mis en garde contre des faiblesses du management et de la gouvernance, le manque de tracabilité des décisions internes et le non respect des instructions et des procédures.