Le coloré maire de Londres, le conservateur Boris Johnson, a été réélu vendredi, au terme d'une lutte très serrée.

Les résultats des élections municipales dans la capitale britannique, confirmés tard vendredi soir, indiquent que Boris Johnson sera l'hôte des prochains Jeux olympiques d'été à Londres. Il a défait de justesse son prédecesseur travailliste Ken Livingstone, qui a dirigé la ville de 2000 à 2008.

La victoire de M. Johnson, connu pour sa tignasse blonde, son humour et ses prises de position parfois choquantes, représente un gain important pour le Parti conservateur du premier ministre David Cameron, qui a subi un important revers lors des élections municipales de jeudi.

Le scrutin a été marqué par une poussée de l'opposition travailliste. Les électeurs étaient appelés à renouveler 181 conseils municipaux en Angleterre, en Écosse et au Pays de Galles.

Les conservateurs ont perdu quelque 400 sièges de conseillers municipaux, dont certains dans des districts que le premier ministre Cameron représente au Parlement.

Les Démocrates libéraux du vice-premier ministre Nick Clegg, partenaires de la coalition au pouvoir, ont quant à eux perdu environ 336 conseillers municipaux, leur plus mauvais résultat aux élections municipales depuis la création du parti, en 1988.

Le Parti travailliste d'Ed Milliband a enregistré une nette progression en prenant le contrôle de 32 municipalités et de 823 sièges de conseillers à travers le pays.

«Notre parti regagne la confiance des électeurs», a dit M. Milliband, dont le parti a été défait aux élections nationales de 2010. «Les gens souffrent. Ils souffrent de la récession, ils souffrent à cause du gouvernement qui augmente leurs impôts mais baisse ceux des milliardaires», a-t-il ajouté.

David Cameron a quant à lui estimé que les résultats de son parti étaient prévisibles puisque son gouvernement a imposé de difficiles mesures d'austérité dans la foulée de la crise de la dette en Europe.

«Ce sont des moments difficiles, et il n'y a pas de réponse facile. Nous devons prendre des décisions difficiles face à la dette, au déficit et à une économie en morceaux dont nous avons hérité», a-t-il dit.

La plupart des Britanniques ont choisi de ne pas se rendre aux urnes. Le taux de participation, estimé à 32 pour cent, est le plus faible dans une élection britannique depuis 2000.