Des élections législatives anticipées auront lieu «en avril», a annoncé lundi le porte-parole du gouvernement grec Pantelis Kapsis au lendemain du vote du Parlement grec en faveur du programme d'austérité demandé par l'UE et le FMI permettant le désendettement et le renflouement du pays.

«Ce gouvernement a un mois à un mois et demi de travail devant lui (...) nous allons terminer en mars (le travail sur le prêt et le plan de désendettement, NDLR) et les élections se tiendront en avril», a déclaré M. Kapsis à la presse. Le mandat de l'actuel gouvernement pouvait techniquement durer jusqu'en octobre 2013.

«Le peuple grec veut que nous restions dans l'euro, et nous ferons ce qu'il faut pour rester dans l'euro» a-t-il martelé en estimant que la réunion de l'Eurogroupe de mercredi «va être difficile».

Les signatures des chefs de partis attestant de leur détermination à mener les réformes exigées, «ont été demandées» par les pays de la zone euro et «doivent être données d'ici à mercredi». «Je pense qu'elles prendront la forme d'une lettre» a-t-il dit.

«Le gouvernement estime que le vote de dimanche exprime notre détermination à avancer» a-t-il ajouté s'exprimant quelques minutes après que le porte-parole de la chancelière allemande Angela Merkel, Steffen Seibert, eut salué «expressément» à Berlin le vote du Parlement grec de dimanche soir sur de nouvelles mesures d'économies.

Depuis sa nomination à la tête d'un gouvernement de coalition, le premier ministre grec Lucas Papademos a répété que son mandat était de courte durée et ne visait qu'à négocier l'accord crucial d'effacement d'une partie de la dette grecque et à assurer les conditions du versement de la deuxième aide européenne de 130 milliards d'euros (172 milliards de dollars).

C'est à ces deux volets qu'une majorité de 199 députés sur 300 parlementaires grecs a donné son aval dimanche soir. Mais les deux grands partis ont chacun perdu plus de 20 députés au passage, et plus aucun parti ne dispose d'une majorité au Parlement.

Désigné premier ministre en novembre 2011 après la démission du socialiste Georges Papandréou, M. Papademos dirige un gouvernement de coalition réunissant le parti socialiste (Pasok), la droite (Nouvelle démocratie). L'extrême droite (Laos) en était membre jusqu'à vendredi, mais s'est désolidarisée du programme d'austérité juste avant le vote, ce qui a conduit à la démission des quatre ministres de ce parti, qui vont être remplacés dans la semaine.