Le premier ministre russe et candidat à la présidentielle de mars, Vladimir Poutine, ne débattra pas avec ses concurrents, a déclaré jeudi son porte-parole, Dmitri Peskov, assurant que ses fonctions à la tête du gouvernement l'en empêchaient.

«La participation du candidat à la présidence, Vladimir Poutine, à des débats électoraux télévisés nécessiterait qu'il se mette en disponibilité, compte tenu de la législation en vigueur, ce qui, bien sûr, l'empêcherait de remplir ses fonctions de chef de gouvernement comme il se doit», a dit M. Peskov, selon Interfax, pour expliquer le refus du premier ministre.

«Actuellement, nous étudions la possibilité de la participation aux débats d'un représentant du candidat V. Poutine, mais c'est lui qui prendra la décision finale», a-t-il ajouté.

Vladimir Poutine, qui lors de ses campagnes électorales précédentes (2000 et 2004) avait aussi refusé de débattre, avait déjà laissé entendre en décembre qu'il refuserait de nouveau de participer à de telles discussions avec ses concurrents.

L'ex-agent du KGB, président de 2000 à 2008, compte revenir après la présidentielle de mars au Kremlin, qu'il avait dû quitter faute de pouvoir effectuer un troisième mandat consécutif selon la Constitution.

Il est le grand favori du scrutin, mais selon les derniers sondages, sa popularité est en forte baisse et il n'est pas assuré de remporter le scrutin dès le premier tour.

M. Poutine est confronté à une vague de protestation sans précédent depuis son arrivée au sommet du pouvoir en 2000, déclenchée par les législatives de décembre qui ont été marquées, selon des observateurs et l'opposition, par d'importantes fraudes.