Le patron du FMI Dominique Strauss-Kahn dit avoir pris sa «décision» sur une éventuelle candidature à la présidentielle française de 2012, mais refuse de dire dans quel sens, dans un documentaire très attendu diffusé sur la chaîne Canal+.

M. Strauss-Kahn affirme être conscient que «des calendriers ont été fixés» pour postuler à l'investiture socialiste, et qu'il «garde» pour lui sa décision.

«Je vois bien qu'il y a une attente, des gens m'arrêtent dans la rue. Cette décision, permettez moi de la garder pour moi», a déclaré DSK au cours de l'automne 2010 aux journalistes Nicolas Escoulan et François Lescalier, qui l'ont suivi pendant un an au FMI.

«Ce n'est pas des sujets légers et donc puisqu'il y a eu des calendriers qui ont été fixés, tous les gens qui sont susceptibles d'être candidats à gauche auront à se prononcer à ce moment là. Aujourd'hui, quoi que je puisse avoir dans mon esprit, je le garde pour moi», ajoute M. Strauss-Kahn, tenu par sa fonction à un strict devoir de réserve.

Le calendrier adopté en janvier par le PS --contre l'avis des strauss-kahniens, qui souhaitaient des délais plus longs--, prévoit un dépôt des candidatures avant le 13 juillet et un vote des sympathisants de gauche en octobre pour désigner leur champion.

Le documentaire de 52 minutes «Un an avec DSK», diffusé dimanche à la mi-journée, le montre dans sa vie quotidienne à la tête de l'institution internationale ---DSK en réunion avec les grands argentiers de la planète, DSK en tournée africaine, DSK au tournoi de foot du FMI, mais aussi DSK en cuisine avec son épouse Anne Sinclair-- et est parsemé d'allusions à l'échéance 2012.

DSK portant un T-shirt «Yes we Kahn» (en référence au slogan de Barack Obama pendant sa campagne présidentielle: «yes we can»). DSK répondant «oui» à un journaliste sud-coréen lui demandant s'il va se présenter à la présidentielle française, avant de se reprendre: «euh... je vais me présenter à votre président demain».

Et pratiquant une communication soigneusement dosée pour rester dans le cadre de ses contraintes au FMI tout en se rappelant au bon souvenir des Français.

Toujours favori des sondages, DSK a cependant récemment enregistré une baisse.