Carla Bruni-Sarkozy, l'épouse du président français, confie lundi dans le quotidien Le Parisien qu'elle n'a jamais voté pour la gauche en France et qu'elle ne le fera pas, «choquée» par les propos tenus par certains socialistes français lors de l'affaire Roman Polanski.

«J'ai fait partie d'une communauté d'artistes. On était bobo, on était de gauche, mais à ce moment-là, je votais en Italie», explique Carla Bruni-Sarkozy, d'origine italienne.

«Je n'ai jamais voté pour la gauche en France, et je vais vous dire, ce n'est pas maintenant que je vais m'y mettre», ajoute l'épouse du président Nicolas Sarkozy, issu des rangs de la droite.

«Je ne me sens plus vraiment vraiment de gauche. Il y a eu certains faits, certains commentaires, notamment à la suite de l'affaire Polanski-Mitterrand», poursuit-elle en référence au ministre français de la Culture, Frédéric Mitterrand, et au cinéaste franco-polonais Roman Polanski.

À l'automne 2009, le soutien de Frédéric Mitterrand au cinéaste, arrêté en Suisse pour une affaire de moeurs ancienne, avait suscité une vive polémique dans la classe politique française. Frédéric Mitterrand s'était vu reprocher un roman de 2005, écrit à la première personne, dans lequel le personnage principal avait un penchant pour les «jeunes garçons».

Le Front national (FN), parti d'extrême droite, avait réclamé la démission du ministre, tandis que le porte-parole du Parti socialiste de l'époque avait jugé ses écrits «choquants».

«J'ai entendu des responsables socialistes dire la même chose que ceux du Front national. Ca m'a vraiment choquée», s'est offusquée Carla Bruni-Sarkozy dans Le Parisien.

La Première dame française assure également qu'elle ne fera «jamais» de politique. «C'est non et ce sera toujours non», dit l'ancien top-model qui avait épousé Nicolas Sarkozy il y a trois ans.