L'ancien premier ministre britannique Tony Blair témoignera une deuxième fois le 21 janvier devant la commission d'enquête sur la participation britannique à la guerre en Irak, après une première audition controversée il y a un an, a indiqué mercredi la commission.

L'ancien chef du gouvernement travailliste, qui avait pris la décision très critiquée d'engager son pays en Irak aux côtés des Américains en 2003, témoignera à Londres à partir de 9h30 le vendredi 21 janvier, a précisé la commission sur son site internet. L'audition devrait durer jusqu'à 14h «approximativement», a-t-elle ajouté.

M. Blair était déjà apparu devant la commission le 29 janvier 2010. Il avait alors justifié pied à pied sa décision d'entrer en guerre contre Saddam Hussein, avançant une nouvelle fois la menace de recours à des armes «terrifiantes» aux mains de «fanatiques».

«Il n'était pas question de prendre le moindre risque. Tout cela devait s'arrêter», avait martelé l'ancien premier ministre de 1997 à 2007.

Sa déposition avait été particulièrement critiquée, en particulier parce qu'il avait déclaré n'éprouver «aucun regret».

Expliquant en décembre sa décision de rappeler M. Blair, John Chilcot, président de la Commission, avait indiqué qu'il avait «besoin de détails supplémentaires dans certains domaines» afin de parachever son rapport qui doit être remis cette année. Sir Chilcot n'avait pas donné plus de précisions.

L'ex-ministre travailliste des Affaires étrangères, Jack Straw, devra également à nouveau comparaître, à une date non encore fixée.

M. Straw a déjà témoigné à deux reprises devant la commission, en février et en janvier 2010. Il avait notamment nié avoir ignoré des avis juridiques avertissant que l'invasion de l'Irak serait illégale et expliqué qu'il s'était rallié avec «réticence» à la décision de Tony Blair de participer à la guerre.