Le parquet de Rome a annoncé l'ouverture d'une enquête pour détention de matériel explosif après la découverte mardi matin d'un colis suspect dans le métro de Rome.

Un groupe de magistrats antiterroristes coordonnés par le procureur adjoint Pietro Saviotti a été chargé de cette enquête contre X.

Un employé de la société de transport de Rome, Atac, a remarqué vers 10h, sous le siège d'un wagon de la ligne B du métro de Rome, un paquet suspect d'où sortaient des fils électriques. Il l'a confié aux forces de l'ordre pour qu'il soit analysé par des artificiers.

De premiers examens ont montré que la boîte «contenait deux tubes reliés à des fils électriques et une antenne», a indiqué à l'AFP Salvatore Cagnazzo, chef du commandement opérationnel des carabiniers de Rome.

Les tubes étaient remplis de poudre pyrique, qui peut être utilisée à la fois pour des feux d'artifice ou des explosifs.

Le maire de Rome Gianni Alemanno s'est toutefois voulu rassurant en déclarant à la presse qu'«après vérification avec les artificiers, il apparaît que l'engin ne pouvait pas exploser, son mécanisme rudimentaire n'était pas en mesure de provoquer une explosion».

L'engin ne pouvait pas exploser notamment «parce qu'il manquait des éléments au détonateur», a précisé à l'AFP Giampaolo Polizzaro, un porte-parole de la municipalité qui a précisé que la boîte était «un peu plus grande qu'une boîte à chaussures».

Selon le commandant des carabiniers, des vérifications sont en cours sur la puissance éventuelle de l'engin et sa provenance.

Le convoi vide se trouvait alors dans une zone de manoeuvre de la station Rebbibia, dans la banlieue nord-ouest de Rome, éloignée de la zone passagers d'environ 300 à 400 mètres.

En fin de journée, les forces de l'ordre analysaient les images filmées par les caméras des stations de la ligne B pour «voir si quelqu'un est entré dans une des gares avec un objet à la main», selon M. Polizzaro.

La zone a été isolée mais les rames du métro ont continué à circuler et le trafic n'a été à aucun moment suspendu, selon des porte-parole de la mairie et de la société Atac.

La présidente de droite de la région Latium qui entoure Rome, Renata Polverini, a dit «ne pas disposer d'informations suffisantes» mais a fait allusion aux manifestations étudiantes des dernières semaines, dont une qui avait dégénéré en guérilla urbaine le 14 décembre à Rome.

«Ces derniers jours, beaucoup ont évoqué les années 70 mais arrêtons-nous à temps, parce que nous payons encore un prix très élevé pour ces années sombres», a-t-elle indiqué à propos de cette époque marquée en Italie par des attentats d'extrémistes de droite comme de gauche.

D'autres manifestations sont prévues notamment mercredi au moment de l'adoption au Sénat d'une réforme de l'université très controversée.