«On aura une nouvelle maison d'ici à novembre, Poutine l'a dit et j'y crois»: à Vilia, petit village russe où la forêt brûle encore, des habitants qui ont tout perdu dans les incendies disent mercredi compter beaucoup sur les promesses du premier ministre russe.

Devant la mairie, des villageois de Vekhniaïa Vereïa, un village voisin détruit par les flammes en fin de semaine dernière, dans cette région située à 500 km environ à l'est de Moscou et où le ciel est toujours recouvert d'un épais nuage de fumée ocre que le soleil peine à percer, se sont rassemblés.

Ils sont venus se renseigner et espèrent que leur maison brûlée sera vite rebâtie.

«C'est Poutine qui l'a dit et quand il dit quelque chose, il le fait», estime une femme, Liouba Choumilina, qui loge provisoirement chez des amis.

«Ils sont déjà en train de préparer les travaux» pour reconstruire les maisons détruites par les flammes, assure-t-elle.

Venu constater vendredi l'ampleur des dégâts dans ce village, où il a d'ailleurs trouvé des habitants très remontés contre la lenteur des secours, selon des images diffusées sur Internet, le chef du gouvernement russe a promis que les maisons seraient reconstruites d'ici novembre.

Il a annoncé mardi qu'il contrôlerait personnellement le déroulement des opérations grâce à des caméras installées sur chaque chantier.

«Après la visite de Poutine, des gens sont venus chez nous pour préparer les opérations et les travaux de déblaiement vont commencer demain», se réjouit Mikhaïl, dont la maison a aussi brûlé.

Relogé et nourri par les autorités locales dans un centre de vacances pour enfants, ce jeune homme au chômage espère qu'il pourra entrer dans sa nouvelle maison d'ici à la fin de l'année: «C'est une décision prise par Poutine, et je le crois», dit Mikhaïl, qui refuse de donner son nom.

«Je veux y croire», renchérit Galina Astrakhantseva, qui espère que sa maison détruite par les incendies sera rebâtie. «Mais pour le moment on ne sait rien de plus», confie cette femme relogée provisoirement dans le pensionnat d'une usine métallurgique de la ville voisine, Vyksa, où travaille son mari.

D'autres habitants, comme Arman Arzoïane, ont refusé l'offre de relogement des autorités russes, préférant louer un appartement en attendant la reconstruction de leur maison.

Cet homme, qui travaille dans le commerce du bois, fait lui aussi confiance aux promesses de l'homme de fort de Russie: «Poutine a dit que les maisons détruites devaient être reconstruites, et elles le seront».

«Tout sera prêt le 25 octobre, je l'ai entendu à la télévision. Et ce sera mieux que ce que j'avais avant», sourit M. Arzoïane.

Mme Choumilina est du même avis: «Avec la nouvelle maison, on aura le gaz et des égouts, ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent. Ces installations étaient prévues, mais après ce qui s'est passé et avec la reconstruction, ça ira plus vite», s'est réjouie cette femme.

Les feux de forêts qui ravagent des dizaines de milliers d'hectares dans la partie occidentale de la Russie ont fait 48 morts, selon un dernier bilan. Ces régions connaissance une canicule sans précédent depuis le début du mois de juillet.