Les recherches dans la zone où la Marine française pensait avoir localisé les boîtes noires du vol Air France Rio-Paris se sont achevées sans succès mercredi, douchant l'espoir récemment soulevé d'élucider rapidement les causes du drame qui a fait 228 morts en juin dernier.

Le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), chargé de l'enquête technique, avait déployé un navire dans la zone où les enregistreurs de vols auraient été repérés par la Marine nationale.

Mais «après s'être assuré qu'une couverture optimale de l'ensemble de la zone avait été effectuée, le BEA a décidé de reprendre les recherches dans la zone située au nord-ouest de la dernière position connue» de l'appareil, a indiqué l'organisme.

Faute de résultat, le BEA a donc décidé de se refocaliser sur la zone où il menait initialement ses investigations et que le navire norvégien Seabed Worker devait rejoindre dans la nuit de mercredi à jeudi.

Les enquêteurs renoncent ainsi pour l'instant à étendre le périmètre des recherches dans la zone identifiée par la Marine, comme ils avaient envisagé de le faire.

«L'annonce de la marine française avait suscité beaucoup d'espoir. C'est une grande déception», juge Robert Soulas, le secrétaire de l'association de familles de victimes Entraide et Solidarité AF447.

Le BEA indique toutefois qu'il «continue de travailler sur la validité des données communiquées par le ministère de la Défense» en «concertation avec les équipes de la Marine nationale». Il doit de nouveau communiquer lundi prochain.

La Marine a indiqué de son côté mercredi soir qu'elle allait «continuer à étudier les bandes magnétiques et essayer de trouver des informations plus précises pour que les recherches puissent aboutir».

Le ministère de la Défense avait affirmé jeudi dernier avoir pu déterminer la position des enregistreurs de vols, dans une zone différente de celle où le BEA menait alors ses recherches.

L'annonce de mercredi a douché les espoirs alors soulevés de retrouver l'épave de l'Airbus A330-200 d'Air France et ses enregistreurs de vols, un élément-clef pour expliquer la catastrophe qui a fait 228 morts et qui reste aujourd'hui inexpliquée.

Le BEA estime que le dysfonctionnement des sondes Pitot, qui mesurent la vitesse de l'appareil, a joué un rôle dans l'accident, mais ne peut expliquer à lui seul la catastrophe.

La phase actuelle de recherche menée par le BEA doit normalement prendre fin le 25 mai.