À deux ans de la prochaine présidentielle en France, les élections régionales des 14 et 21 mars constituent un test électoral grandeur nature.

Bien sûr, il s'agit d'abord de désigner les exécutifs des 21 régions hexagonales pendant les quatre prochaines années. Mais avec des compétences limitées et un budget global avoisinant tout juste les 35 milliards pour la totalité des régions, celles-ci ont finalement moins de pouvoir, toutes proportions gardées, que les 95 départements et les conseils municipaux.

 

Le scrutin joue en tout cas un rôle important dans la préparation des autres échéances électorales: législatives et présidentielle. Les partis politiques avancent leurs pions et mesurent leur influence. Sur le plan national, c'est forcément un test (de mi-mandat) majeur et difficile pour Nicolas Sarkozy: si la droite sauvait l'Alsace et même, contre toute attente, une ou deux autres régions, ce serait une petite victoire. Par ailleurs, comme une vingtaine de ministres ont été lancés dans la bataille, ceux qui connaîtront une défaite trop cuisante pourraient y perdre leur portefeuille.

Autre test majeur: le résultat d'Europe écologie, nouvelle appellation des Verts français. Ils avaient effectué une percée spectaculaire aux élections européennes de juin 2009, avec 16% des voix. Ils semblent en passe de rééditer l'exploit et de confirmer leur implantation dans le paysage en tant que troisième force politique, entre la droite (UMP) et le Parti socialiste.