Le procès en Allemagne de l'ancien lobbyiste Karlheinz Schreiber débutera en janvier, relativement au rôle qu'il aurait joué dans un scandale financier qui a éclaboussé l'ancien chancelier Helmut Kohl.

Schreiber a été extradé du Canada vers l'Allemagne en août dernier, après avoir réussi à bloquer son expulsion pendant une dizaine d'années.

Les autorités allemandes accusent l'homme de 75 ans, qui détient la double nationalité canado-allemande, d'évasion fiscale, de corruption, de bris de confiance et de fraude.

Son procès, qui s'ouvrira le 18 janvier, ne devrait toutefois porter que sur l'accusation d'évasion fiscale: il y a maintenant prescription pour l'accusation de corruption, et celles de bris de confiance et de fraude n'étaient pas incluses dans la requête d'extradition.

Schreiber aurait donné de l'argent liquide, en 1991, au parti politique de M. Kohl. Le scandale s'est aggravé en 1999 quand M. Kohl a admis avoir lui-même accepté des contributions politiques illégales.

M. Kohl a échappé à un procès quand il a accepté de payer une amende importante.

Au Canada, Schreiber s'est surtout fait connaître pour ses relations avec l'ancien premier ministre Brian Mulroney, à qui il affirme avoir remis 300 000 $ en liquide. M. Mulroney affirme plutôt que la somme n'était que de 225 000 $ et qu'il l'a acceptée en toute légalité pour aider Schreiber à décrocher un contrat.