L'UNESCO se cherche toujours un patron. Aucun des quatre candidats encore en lice n'a réussi samedi, au troisième tour de scrutin, à se faire élire directeur général de l'organisation onusienne basée à Paris. Un quatrième tour est prévu lundi.

Le controversé ministre égyptien de la Culture, Farouk Hosni, qui est présenté comme le favori, est opposé à l'ex-ministre bulgare des Affaires étrangères Irina Bokova, à la commissaire européenne aux Relations extérieures Benita Ferrero-Waldner et à la diplomate et femme politique équatorienne Ivonne Baki.

Aucun des quatre candidats n'a obtenu samedi la majorité absolue des 58 membres du Conseil exécutif de l'UNESCO, soit 30 voix, a précisé sur son site Internet l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture.

Les scores obtenus par chacun des candidats lors de ce scrutin à huis clos ne sont pas précisés. L'élection se déroule à bulletins secrets et peut aller jusqu'à cinq tours de scrutin.

Après le deuxième tour de scrutin qui avait eu lieu vendredi, quatre candidats s'étaient retirés.

Farouk Hosni est au coeur d'une controverse pour des propos jugés antisémites. L'an dernier, lors d'une intervention à l'Assemblée nationale égyptienne, il avait menacé de brûler tous les livres israéliens s'il en trouvait dans la bibliothèque d'Alexandrie. Il a présenté ses excuses depuis. M. Hosni est ministre de la Culture depuis 22 ans et, à ce titre, grand patron de la censure en Egypte.

Nombre de pays-membres de l'UNESCO, Etats-Unis et France compris, n'ont pas annoncé officiellement quel candidat avait leur faveur. Mais M. Hosni est qualifié de favori, ayant officiellement le soutien de la Ligue arabe, de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA) et de l'Organisation de la conférence islamique (OCI). Mais, les pays-membres ne sont pas tenus par le soutien des organisations. Aucun ressortissant d'un pays arabe n'a jamais occupé ce poste.