Les médias français se sont rapidement emparés de l'affaire des deux stagiaires québécoises renvoyées du parti du président Nicolas Sarkozy.

Les deux jeunes militantes avaient créé un malaise au sein de l'UMP en critiquant leur expérience sur un site internet, a révélé La Presse, lundi. Le parti, alors en période électorale, avait mis fin abruptement à leur stage.

«Sale temps pour les stagiaires à l'UMP», a titré mardi la version web du quotidien Libération. «Ton hôte tu respecteras, et ton stage tu honoreras», a écrit le journaliste de Liberation.fr avec une pointe de sarcasme.

«Sur un blogue québécois, les deux stagiaires postaient des informations "pas très sympa" pour l'entreprise qui les accueillait», a écrit Le Nouvel Observateur, en citant un porte-parole de l'UMP.

«Il est vrai qu'en période électorale, les partis essaient de contrôler au maximum leur image...» a pour sa part argué un journaliste de 20minutes.fr.

L'affaire a largement alimenté les forums de discussion sur les sites internet des journaux. Près de 200 commentaires avaient été publiés sur Liberation.fr mardi soir.

«Cette réaction crispée, peu glorieuse, de l'UMP est surprenante pour l'évocation d'un simple constat», a réagi un lecteur. «Voilà qui va donner une belle image de notre douce France!» a écrit une autre.

Rappelons qu'en mai dernier, la militante libérale Marie B. Deschamps et la péquiste Martine Leblanc-Constant ont terminé leur stage d'un mois une semaine avant terme après qu'elles eurent écrit sur un blogue que l'UMP ne s'occupait pas beaucoup d'elles et que le projet était mal ficelé.