Les dirigeants de Russie et de l'Union européenne se sont retrouvés jeudi dans l'Extrême-Orient russe pour un sommet de deux jours assombri par des tensions persistantes sur l'approvisionnement de l'Europe en gaz naturel, et sur la guerre de l'an dernier entre la Russie et la Géorgie.

Le président russe Dimitri Medvedev accueille ce sommet à Khabarovsk, une ville située à 6100 kilomètres de Moscou, à sept fuseaux horaire de la capitale russe.

La Russie et l'Union européenne entretiennent des liens étroits sur le plan commercial, et se disent impatientes d'améliorer leurs relations, tendues par des années de querelles sur des questions qui vont des prix du bois au bilan du Kremlin en matière des droits de l'homme.

L'Union européenne a suspendu les discussions sur un nouvel accord visant à négocier un partenariat plus étroit après la guerre entre la Russie et la Georgie en août dernier, avant d'annoncer en octobre qu'elle reprendrait les négociations.

Peu de progrès sont visibles, toutefois, et les pourparlers à Khabarovsk interviennent après une autre période difficile, la rupture de l'approvisionnement en gaz naturel russe, via l'Ukraine, qui a laissé des millions de personnes en Europe sans chauffage en Europe pendant deux semaines en janvier.

Dimitri Medvedev a dîné jeudi avec le président tchèque Vaclav Klaus, dont le pays occupe la présidence tournante de l'Union européenne, ainsi qu'avec le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et le Haut-représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) Javier Solana. Les pourparlers les plus importants sont prévus pour vendredi.

Reflet des tensions actuelles: un conseiller du Kremlin en politique étrangère, Sergueï Prikhodko, a déclaré mercredi que Dimitri Medvedev exhorterait l'Union européenne à aider l'Ukraine à rembourser sa dette énergétique croissante vis-à-vis de Moscou. Selon lui, cette dette constitue une «menace continue» d'une nouvelle interruption de l'approvisionnement en gaz.